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par briséis » Mer 13 Juil 2011, 15:11
Le mariage est une union sacrée et pourtant, en Occident actuellement,on se marie, on se sépare, on change de partenaire, on divorce avec beaucoup de désinvolture et ceux qui restent ensemble ne sont pas pour autant heureux.L'explication tient sans doute dans le fait que nous confondonsla fascination amoureuse, la passion qui illumine un instant l'existence mais qui ne résiste pas aux années, avec l' Amour. Il y a cinq critères qui permettent de savoirsi deux êtres sont « faits l'un pour l'autre » et si leur union les conduira au bonheur, à l'amour éternelet non à la souffrance, aux brouilles, aux réconciliations, à ces amours agitées, meurtries, douloureuses qui durent parce qu'on n'a pas le courage des les rompreet qui n'apportent rien de ce à quoi aspire celui qui est engagé sur le Chemin de la Sagesse, la paix, la sérénité, la stabilité intérieures,la possibilité de s'épanouir et de communier véritablement. Cette communion, qui est la culmination de l'amour ou du couple s'établitau cours des années et conduit à un accomplissement qui n'est pas banal : « une seule âme et une seule chair ». La fascination amoureuse ne conduit jamais à cette véritable communion ; elle engendre une illusion de non-dualité qui maintient la séparation. Dans la mesure où cette non-dualité, cette véritable communion - un avec - peut s'établir entre l'homme et la femme, le mariage a été considéré comme une voie spirituelle,autant que la voie monastique. Une relation de couple durable est un chemin qui conduit à la purification des émotions et à un effacement de l'ego. C'est une voie vers la destruction du mental, manonasha,et la purification du psychisme, chitta shuddhi. Quels sont ces cinq critères ? - Le sentiment d'être deux compagnons Il y a quelqu'un à mes côtés qui me comprend, que je comprends, avec qui j'aime échanger, avec qui j'aime partager, avec qui j'aime agir.Je ne me sens jamais seul. Cela suppose un langage commun, une profonde complicité et l'envie de croître, grandir, s'épanouir ensemble, progresser ensemble sur la voie de la maturité,de la plénitude, sans les émotions mesquines et infantiles de l'egoqui viennent corrompre, amenuiser, rapetisser l'existence. Notre conjoint doit être notre meilleur ami. L'épouse doit pouvoir jouer pour l'homme tous les rôles qu'une femme peut jouer pour un homme ; et le mari doit pouvoir jouer pour sa femme tous les rôlesqu'un homme peut jouer pour une femme. Alors, l'homme - ou la femme - se sent comblé et n'éprouve pas la nostalgiede trouver ailleurs ce qui ne lui manque plus. - L'aisance C'est le fait que les choses soient faciles, aisées.On se sent parfaitement bien ensemble, on ne souffre pas mais on ne tombe pas pour autant dans la monotonie et la routine. Pas de drames, pas de tragédie, pas de malentendus : tout se déroule facilement. Dès qu'on est ensemble, tout se dénoue, tout s'arrange, tout se passe bien. - Deux natures qui ne soient pas trop différentes L'autre est un autre ; il y aura toujours une différence mais si les natures de chacun sont trop différentes, aucune vie commune ne sera possibleet l'amour sera battu en brèche par la réalité. La fascination amoureuse ignore superbement l'incompatibilité de deux natures. On croit de bonne foi s'aimer mais il n'y a pas de possibilité d'une véritable entente. La complémentarité de l'homme et de la femme repose sur la différence mais elle repose aussi sur la possibilitéd'association, d'imbrication, de complicité. - Une confiance, une foi complètes en l'autre Tant qu'il y a peur, il n'y a pas confiance et donc, aucun amour durable,susceptible de croître, de s'épanouir n'est possible. Nous avons tous, consciemment ou inconsciemment, des blessures de trahisonqu'il nous faut dépasser car le mariage ne peut pas être une voie spirituelle vers la sagesse si cette confiance et cette foi n'existent pas. La jalousie est le poison de l'amour. Il faut que les partenaires ne soient plus totalement infantiles, aient une certaine compréhension de leurs propres mécanismes et décident d'être plus adultes. - Une forte impulsion spontanée à rendre l'autre heureux C'est moins simple que cela en a l'air et exige aussi une approche adulte du couple. Trouver son bonheur dans le bonheur de l'autre,c'est apprendre à donner à l'autre ce qui lui est nécessaire, ce qu'il attend pour être heureux. Si vous donnez mais que l'autre n'a pas reçu, c'est comme si vous n'aviez pas donné. Donner, ce n'est pas donner ce que nous avons envie de donner au partenaire tel que nous voulons qu'il soit mais au partenaire tel qu'il est et tel quenous avons à apprendre à le voir, à le comprendre, à le ressentir. Cette envie de rendre l'autre heureux ne se fabrique pas artificiellement, elle est là ou elle n'est pas là. Un être a besoin de respirer à chaque minute et il a besoin de respirer l'amour tous les jours. Si ces cinq critères sont réunis, tous les autres en découlent, y compris l'entente sexuelle. Il existe deux types d'attraction sexuelle : - l'attraction sexuelle immédiate, de surface, fondée sur les attributs érotiques purement physiques et qui ne conduira jamais qu'à une sexualité limitée. - une autre attraction qui ne cessera de grandir et qui peut conduire à des sommetsde vie érotique, qui est basée justement sur la satisfactiondes cinq critères cités ci-dessus. Cette attirance vient de la profondeur de l'être et non plus seulementde la fascination de surface. Elle conduira aisément à la fidélité. Sauf rares exceptions, un couple durable ne peut unirque deux être humains suffisamment adultes. Car pour « faire », dans quelque domaine que ce soit, il faut « être ». Une des grandes illusions de l'être humain est de tenter de changer sa manière de faire sans changer son être.Pour changer son être, il faut d'abord comprendre et se comprendre."Vous ne changerez pas ce que vous n'avez pas vu, ce que vous ne connaissez pas et que vous n'avez pas compris." Autrement dit, un commencement de maturité sur la Voie, un commencement de sagesse, un peu moins d'infantilisme, un peu moins de vulnérabilité émotionnelle sont nécessairespour réussir une vie à deux. Celui qui veut rencontrer l'amour, le vrai, celui qui dure, doit comprendre que la première démarche c'est de changer suffisammentpour être digne de cette rencontre. Il faut se préparer, se libérer des comportements mécaniques,si on ne veut pas aller d'échec en échec. La relation de couple, vue sous cet angle est donc un « Chemin »qui mène à la plénitude, à l'Amour et qui permet non seulementde « croître ensemble » mais aussi de croître ensemble dans la relation avec les autres.C'est donc une Voie spirituelle équivalente à la Voie monastique... A méditer !!!
par théodore » Mer 13 Juil 2011, 18:09
par mandradred » Mer 13 Juil 2011, 18:11
Autrement dit, un commencement de maturité sur la Voie,un commencement de sagesse, un peu moins d'infantilisme,un peu moins de vulnérabilité émotionnelle sont nécessairespour réussir une vie à deux.
par briséis » Mer 13 Juil 2011, 18:44
par adsodemelk » Mer 13 Juil 2011, 20:41
par évi » Mer 13 Juil 2011, 21:42
par mandradred » Jeu 14 Juil 2011, 06:50
briséis a écrit:c'est pr moi en particulier ?
par mandradred » Jeu 14 Juil 2011, 06:58
Rendre l'autre heureux est primordiale mais pas toujours facile
par théodore » Jeu 14 Juil 2011, 08:16
par briséis » Jeu 14 Juil 2011, 08:35
"Ou comment se donner les moyens de passer de la rencontre amoureuse à la relation de couple, sans accumuler de déception, de frustration ou de désir de fuite. Comment se donner les moyens (au delà des intentions et des bons sentiments) de construire un couple dans la durée.Aujourd’hui, si un couple sur deux se sépare, trop souvent dans la souffrance, le désarroi ou la violence, c’est que les deux protagonistes, au-delà de l’évolution de leurs sentiments, n’ont pas su se proposer une relation de croissance mutuelle.Jacques Salomé nous invite à mieux cerner les fondements d’une relation durable dans un couple. Il nous propose, outre une réflexion approfondie, des outils concrets pour construire des échanges sur la rencontre des différences, sur la capacité à vivre une double intimité commune et partagée, personnelle et respectée. Un ouvrage indispensable susceptible d’aider des milliers de couples à fonder leur avenir sur une communication plus vraie, plus profonde, plus authentique.Jacques Salomé, se fait le chantre d’une vie amoureuse qui peut se développer entre deux êtres bien au-delà des risques de la routine ou des malentendus. Dans cet ouvrage qui fait suite à Parle-moi… j’ai des choses à te dire, il nous confirme que vivre à deux est possible quand le respect de soi accompagne le respect de l’autre."
par adsodemelk » Jeu 14 Juil 2011, 12:36
mandradred a écrit:Rendre l'autre heureux est primordiale mais pas toujours facileje crois justement que c'est une erreur de vouloir à tout prix que le bonheur de l'autre dépende de nous ! Chaque individu doit être heureux avant tout pour lui , alors seulement le couple pourra l'être .On peut passer sa vie à essayer de rendre l'autre heureux, si il n'est pas prêt à l'être c'est peine perdu .ce qu'on apporte c'est du bonheur au couple ! des instants de joie, la complicité et la confiance amène le bonheur au couple donc aux deux , pas l'un au détriment de l'autre.Si chacun des deux peut s’épanouir, si il n'y a pas de sentiment de dépendance aussi alors tout peut fonctionner ,d'où : "Autrement dit, un commencement de maturité sur la Voie,un commencement de sagesse, un peu moins d'infantilisme."
par mandradred » Jeu 14 Juil 2011, 12:53
par adsodemelk » Jeu 14 Juil 2011, 17:07
par mandradred » Jeu 14 Juil 2011, 19:39
par briséis » Ven 15 Juil 2011, 20:16
par mandradred » Ven 15 Juil 2011, 20:20
par choupinette » Sam 16 Juil 2011, 15:26