Le Courage selon Osho...

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par briséis » Mar 05 Juil 2011, 13:48

"Extrait de la Préface

N’appelez pas cela incertitude - appelez-le autrement. N’appelez pas cela insécurité - appelez-le liberté.

Je sais que vous recherchez ici une certaine certitude, un certain credo, des "ismes", un lieu d’appartenance, quelqu’un à qui se fier. Vous venez ici à cause de votre peur. Vous recherchez une sorte de magnifique emprisonnement, de façon à pouvoir vivre sans conscience.
Je voudrais vous rendre encore plus incertain, parce que la vie est ainsi, parce que Dieu est ainsi. Quand il y a davantage d’insécurité et de danger, la seule façon d’y répondre, c’est par la conscience. Il y a deux possibilités. Soit vous fermez les yeux et vous devenez dogmatique, vous devenez un chrétien, un hindou ou un musulman... et vous devenez alors une autruche. Cela ne change pas la vie. Ça vous ferme juste les yeux, vous rend simplement stupide, inintelligent. Dans votre inintelligence, vous vous sentez en sécurité - tous les imbéciles se sentent en sécurité. Ce sont d’ailleurs les seuils à se sentir en sécurité. Un homme vraiment vivant se sentira toujours dans l’insécurité. Mais quelle sécurité peut-il-y avoir ? La vie n’est pas un processus mécanique. Elle ne peut pas être certaine. C’est un mystère imprévisible. Personne ne sait ce qui se passera le moment suivant. Pas même Dieu qui, pensez-vous, réside quelque part au septième ciel. Pas même lui - s’il existe - ne sait ce qu’il se passera le moment suivant... Car s’il le savait, alors tout serait écrit à I’avance, tout serait prédestiné, et la vie serait tout simplement "bidon". Comment peut-il savoir ce qui arrivera ensuite, si le futur est ouvert ? Si Dieu le connaissait, alors la vie ne serait qu’un processus mécanique, mort. Il n’y aurait plus aucune liberté. Comment la vie peut-elle exister sans liberté ? Il n’y aurait aucune possibilité de croissance ou de non croissance. Si tout était prédestiné, il n’y aurait aucune gloire, aucune grandeur. Et vous ne serriez que des robots.
Soit vous acceptez que rien n’est certain. Voilà mon message. Rien ne peut être certain, parce qu’une vie certaine sera pire que la mort. Rien n’est certain. La vie est pleine d’incertitudes, pleine de surprises - et c’est là sa beauté ! Il n’arrive jamais un moment où vous pouvez dire "Maintenant, je suis certain". Quand vous affirmez votre certitude, vous déclarez tout simplement votre mort, vous vous suicidez. La vie se déroule avec mille et une incertitudes. C’est là la liberté. Ne I’appelez pas insécurité.

Je peux comprendre pourquoi le mental qualifie la liberté d’insécurité. Avez-vous déjà vécu enfermé pendant quelques mois ou quelques années ? Le prisonnier qui a été enfermé pendant des années commence à considérer son futur avec incertitude, lorsque le jour de la libération arrive. En prison, tout était certain. Tout était une routine morte. On lui apportait sa nourriture, on le protégeait. Il ne craignait nullement la faim, de se retrouver sans nourriture le lendemain - rien de tout cela, tout était certain. Soudain, après de nombreuses années d’emprisonnement, le geôlier vient lui dire : "Vous allez êtes libéré". Il se met à trembler. En dehors des murs de la prison, il aura de nouveau des incertitudes. Il devra de nouveau chercher, se mettre en quête. Il devra vivre de nouveau en liberté.
La liberté crée la peur. Les gens parlent de la liberté, mais ils en ont peur. Et un homme n’est pas encore un homme, s’il a peur de la liberté. Je vous donne la liberté, je ne vous donne pas la sécurité. Je vous donne la compréhension, je ne vous donne aucun savoir. Le savoir vous rend certain. Si je peux vous donner une formule, une formule toute faite disant qu’il existe un Dieu, un Esprit Saint et un Fils unique, Jésus, qu’il existe 1’enfer et le paradis, des actes bons et mauvais, si je peux vous dire qu’en commettant un péché, vous vous retrouverez en enfer, ou qu’en faisant ce qu’on appelle un acte vertueux, vous vous retrouverez au paradis - alors terminé, vous serez certain. C’est pourquoi tant de gens ont choisi d’être chrétiens, hindous, musulmans, jaïns ; ils ne veulent pas la liberté, ils veulent des formules toutes faites.

Un homme était sur le point de mourir dans un accident de la route. Personne ne savait qu’il était juif. On appela donc un prêtre, un catholique. Il se pencha près de I’homme - il rendait ses derniers souffles - et lui dit : "Croyez-vous en la Trinité, en Dieu le Père, le Saint-esprit et jésus, le Fils ?"
L’homme ouvrit les yeux et répondit : "Regardez-moi, je suis en train de mourir et il me pose une devinette !"

Quand la mort frappera à votre porte, toutes vos certitudes ne seront plus que de folles devinettes. Ne vous accrochez à aucune certitude. La vie est incertaine - sa nature même est d’être incertaine. L’homme intelligent reste toujours dans l’incertitude. Cette promptitude à rester dans l’incertitude, c’est le courage, c’est la confiance. Une personne intelligente reste vigilante, quelle que soit la situation - et elle y répond avec tout son cœur. Ce n’est pas qu’elle sache ce qui va se passer, ce n’est pas qu’elle sache que : "si je fais ceci, il se passera cela". La vie n’est pas une science. Ce n’est pas une chaîne de causes effets. Chauffez 1’eau cent degrés et elle s’évaporera : ceci est une certitude. Mais dans la vie réelle, ce n’est pas comme cela, rien n’est certain.
Chaque individu est une liberté, une liberté inconnue. Il est impossible de prédire, de s’attendre quoi que ce soit. On doit vivre dans la conscience et dans la compréhension. Vous venez rechercher un savoir auprès de moi. Vous voulez des formules toutes faites pour pouvoir vous y accrocher. Je ne vous en donne aucune. En fait, si vous en avez, je vous les enlève ! Peu à peu, je détruis vos certitudes. Peu à peu, je vous rends de plus en plus hésitant, de moins en moins certain. C’est la seule chose à faire. C’est la seule chose qu’un maître doit faire ; vous laisser dans une liberté totale. Dans une liberté totale, avec toutes les possibilités ouvertes, rien de fixé... vous devrez être conscient - rien d’autre n’est possible. C’est ce que j’appelle la compréhension. Vous comprenez que l’insécurité est une partie intrinsèque de la vie - et il est bon qu’il en soit ainsi, car cela fait de la vie une liberté, une surprise continuelle. On ne sait jamais ce qui va se passer. Cela vous maintient constamment dans 1’etonnement. N’appelez pas cela incertitude, appelez-le étonnement. N’appelez pas cela insécurité, appelez-le liberté.
Vous ne pouvez pas être vrai si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas être aimant si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas être confiant si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas sonder la réalité si vous n’êtes pas courageux. C’est pourquoi le courage vient d’abord et tout le reste suit.


Qu'est ce que le courage

Au début, il n’y a pas de grande différence entre le couard et la personne courageuse. La seule différence, c’est que le couard écoute ses peurs et les suit, tandis que la personne courageuse les met de côté et continue. Elle va dans l’inconnu en dépit de toutes ses peurs.

Le courage signifie aller dans l’inconnu en dépit de toutes ses peurs. Le courage ne signifie pas une absence de peur. La peur disparaît quand le courage augmente. C’est l’ultime expérience du courage. L’absence de peur est le parfum d’un courage qui est devenu absolu. Mais au début, il n’y a pas de grande différence entre le couard et la personne courageuse. La seule différence, c’est que le couard écoute ses peurs et les suit, tandis que la personne courageuse les met de côté et continue. Elle va dans l’inconnu en dépit de routes ses peurs - elle les connaît, elles sont là.
Quand vous partez sur une mer inexplorée, comme le fit Colomb, vous ressentez une peur, une peur immense, car vous ne savez jamais ce qui va se passer. Vous quittez la rive de la sécurité. D’une certaine façon, tout allait très bien. Manquait une seule chose : l’aventure. Aller dans l’inconnu vous donne un frisson. Le coeur se remet à battre. Vous êtes de nouveau vivant, pleinement vivant. Chaque fibre de votre être est vivante, parce que vous avez accepté le défi de l’inconnu. Accepter ce défi, en dépit de toutes vos peurs, c’est cela le courage. Les peurs sont là, mais si vous continuez d’accepter le défi encore et encore, alors, tout doucement, ces peurs disparaîtront. L’expérience de la joie qu’apporte l’inconnu, la grande extase qui en résulte vous rend suffisamment fort. Elles vous donnent une certaine intégrité. Elles affectent votre intelligence. Pour la première fois, vous commencer à sentir que la vie n est pas juste un ennui, mais une aventure. Tout doucement, les peurs disparaissent, alors vous recherchez constamment l’aventure.
Fondamentalement, le courage, c’est de risquer le connu pour l’inconnu, le familier pour le non familier, le confortable pour l’inconfortable, un pèlerinage ardu vers une destination inconnue. On ne sait jamais si l’on sera ou non capable d’y arriver. C’est un pari - mais seuls les parieurs savent ce qu’est la vie..."
Bénévole
 
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par lise » Ven 08 Juil 2011, 19:13

ça ressemble un peu au texte sur l'engagement ... il faut du courage pour s'engager !
merci ... ça me parle
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par briséis » Ven 08 Juil 2011, 22:26

oui c'est vrai ! :jap:
de rien ! :D
Bénévole
 
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