Enigme 13-2011

Des entraînements, des exercices pour développer vos dons !

par briséis » Ven 17 Juin 2011, 15:43

je ne peux pas répondre en ce moment, mais je peux vous en poser une et je serai "opé" pour vous donner la réponse ds 10 jours !
:D

Image

Je vous propose de me dire qui est cette personne et tout ce que vous ressentez :wink:

Le jeu est simple :
essayer de trouver la solution en utilisant la symbolique de ses cartes, de ses flashs, des questions posées au pendule...
La solution doit toujours se trouver dans le passé.
Je vous laisse 10 jours pour faire votre ou vos exercices. Si vous avez plusieurs tarots, par exemple, vous pouvez les utiliser l'un après l'autre pour avoir des précisions quant au lieu, à l'époque, la saison, la cause de l'événement.

évitez de lire les propositions des autres avant de répondre, cela induit souvent en erreur c'est moins drôle surtout !
Ce qui serait intéressant également serait de nous expliquer votre façon de tirer vos cartes (3 cartes, en croix, 5,7,9 ... cartes) et de nous expliquer les associations de cartes, à quoi cela vous fait penser, d'utiliser en plus vos ressentis, vos émotions face à vos tarots. Si vous préférez utiliser vos flashs, pas de soucis, ça serait super de "voir" les images que vous percevez.

Pendant ces 10 jours, je ne donnerai aucun indice, ne donnerai aucune réponse à la moindre question pour ne pas influencer les uns ou les autres. Je ne donnerai la solution que dans 10 jours et ferai un retour à chacun(e) de celles et ceux qui auront tenté de trouver l'événement.

Il n'y a rien à gagner, que le plaisir de manipuler ses tarots, son pendule ou exercer ses flashs et de s'exercer, alors n'hésitez pas, sortez vos supports et lancez vous ! N'ayez pas peur, ne soyez pas timide !
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par Naturaliane » Ven 17 Juin 2011, 17:32

Super ça change des lieux :D
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par théodore » Ven 17 Juin 2011, 17:38

je ne vais pas pouvoir participer aux 2 énigmes mises en ligne :oops: :oops: :oops: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:

c'est super de changer un peu de registre !
Ce que l'on sème dans une plaie avant qu'elle ne se ferme donne une fleur captive qui ne meurt jamais.
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par candy » Ven 17 Juin 2011, 21:36

Juste quelques mots pour commencer, solitude, bonté tristesse.
Plus de 100 ans, pas française,
Quand la raison s'en mêle, la pensée s'emmêle ...
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par fati19741 » Sam 18 Juin 2011, 16:26

je dirais que cette femme raconte son histoire( sa vie) elle a du beaucoup souffert elle est ses compatriote, je lis en elle tristesse, solitude et beaucoup de courage pour raconter son histoire, elle a sûrement perdu des personnes très cher à son coeur, cette femme est française
Tout juste arrivé(e)
 
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par adsodemelk » Mar 21 Juin 2011, 20:08

Voici le tirage :

1. Foudre (44)
2. Amour (15)
3. Sagesse (9)
4. Frère (56)
5. Message (39)

C'est une femme de caractère qui n'a pas eu peur de se battre, voire militante car elle était en colère (44). Une femme sur qui l'on pouvait compter qui n'abandonnait pas ses camarades (56) qui a l'amour du prochain et qui a git avec amour envers les autres (15) . Sa sagesse n'a d'égale que ce qu'elle a vécu. C'est femme pourrait être une résistante, une militante contre un pouvoir despotique en dénonçant les agissements (39)
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par patrice86 » Mer 22 Juin 2011, 22:25

je sens une grande souffrance en elle et en même temps une grande volonté "de vivre" un savoir , un message , un témoignage à transmettre, son regard revit son histoire
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par vincianej » Dim 26 Juin 2011, 13:22

Bonjour,

A première vue, je sentais une "survivante". Mon tirage avec la Triade confirme ce ressenti je pense. C'est en tous les cas une dame qui a connu des épreuves très lourdes et difficiles.

Carte 1: Nadir 8
Carte 2: Fusion 55
Carte 3: Mutation 16
Carte 4: Adversaire 49
Carte 5: Sceau 12

Il y a une période très noire, marquée par le mal. Une répression. Je pense à une guerre par rapport à mon 1er ressenti. Des gens sont traqués, harcelés, les idées sont réprimées. Une survivante de la 2nde guerre mondiale me semble possible. Une alliance entre 2 ou plusieurs personnes, groupes de personnes ou peuples aide à la libération (les Alliés ?). Après la victoire, l'heure est au changement et à la reconstruction. Mais je ne sens pas quelque chose de positif pour autant. La lutte n'est pas terminée, ressenti qui est conforté par la carte de l'Adversaire. Il reste quelque chose ou quelqu'un "à abattre" (la séparation de l'Allemagne en RFA et RDA, le mur de Berlin, ou le rideau de fer ? Cette dame est allemande, polonaise ou russe ?). Puis l'adversité disparaît. Je dis bien "disparaît" et non "vaincue". Je sens davantage l'effet du temps qu'une victoire à proprement parlé.

Encore une fois, je ressens des épreuves d'une difficulté extrême, qui ne sont pas récentes mais dont les traces et effets sont toujours présents.
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par vincianej » Dim 26 Juin 2011, 13:25

Naturaliane a écrit:Super ça change des lieux :D



Effectivement, merci Briséis :D Cela fait du bien de changer de type d'exercice :)
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par vincianej » Dim 26 Juin 2011, 13:26

adsodemelk a écrit:Voici le tirage :

1. Foudre (44)
2. Amour (15)
3. Sagesse (9)
4. Frère (56)
5. Message (39)

C'est une femme de caractère qui n'a pas eu peur de se battre, voire militante car elle était en colère (44). Une femme sur qui l'on pouvait compter qui n'abandonnait pas ses camarades (56) qui a l'amour du prochain et qui a git avec amour envers les autres (15) . Sa sagesse n'a d'égale que ce qu'elle a vécu. C'est femme pourrait être une résistante, une militante contre un pouvoir despotique en dénonçant les agissements (39)


Adsodemelk, je crois que nos tirages se recoupent bien :wink: Pressée d'avoir la réponse maintenant...
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par adsodemelk » Dim 26 Juin 2011, 14:15

vincianej a écrit:
adsodemelk a écrit:Voici le tirage :

1. Foudre (44)
2. Amour (15)
3. Sagesse (9)
4. Frère (56)
5. Message (39)

C'est une femme de caractère qui n'a pas eu peur de se battre, voire militante car elle était en colère (44). Une femme sur qui l'on pouvait compter qui n'abandonnait pas ses camarades (56) qui a l'amour du prochain et qui a git avec amour envers les autres (15) . Sa sagesse n'a d'égale que ce qu'elle a vécu. C'est femme pourrait être une résistante, une militante contre un pouvoir despotique en dénonçant les agissements (39)


Adsodemelk, je crois que nos tirages se recoupent bien :wink: Pressée d'avoir la réponse maintenant...


Le pouvoir des grands esprits :mrgreen: :lol:
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:26

sacrée nénette !!! :jap:


Née à Paris, Saint Mandé, le 24 octobre 1868, Alexandra David-Néel est décédée à Digne le 8 septembre 1969.

Cette longue vie, Alexandra David-Néel l'a tout entière consacrée à l'exploration et à l'étude, ses deux grandes passions qui, dans sa petite enfance, ont fait d'elle une enfant terrible, dans son adolescence une contestataire, dans sa jeunesse une anarchiste, et dans sa vieillesse un des plus sages "penseurs libres" du XXe siècle.

Louise Eugénie Alexandrine Marie DAVID, fille unique née d'un père français, de souche huguenote, et d'une mère catholique d'origine scandinave, va très vite montrer les côtés les plus caractéristiques de sa personnalité qui tranchera sur ce milieu parental, bourgeois, austère et grave. C'est une enfant fière, farouchement individualiste, éprise de liberté qui pratiquera l'art de la fugue jusqu'à sa majorité, abandonnant ce triste ménage qui ne s'aime pas, pour des voyages lointains et initiatiques qui montrent en elle cette nécessité de partir, toujours plus loin, et qui ne se démentira jamais.

C'est ainsi que pour voir jusqu'où pouvait mener la route passant devant le jardin de ses grands parents, elle s'enfuit dès l'âge de deux ans par la porte restée entrouverte ! C'est bien entendu un bébé navré que ses parents affolés ont amené à la maison.

A l'âge de cinq ans, elle récidive. Cette fois, c'est le bois de Vincennes qu'elle veut découvrir. Hélas, à la nuit tombante, un garde du Bois traîne jusqu'au poste de police, où sa disparition avait été signalée, la petite Alexandra, horriblement vexée de voir où se termine sa première grande exploration.


Etait-elle définitivement découragée ? Certes pas ! En griffant de tous ses petits ongles la main du policier qui la reconduisait chez ses parents, elle jure de se venger un jour des ignobles grandes personnes qui empêchent les pauvres petits enfants de faire ce qu'ils veulent ! Elle partira et rien ni personne ne la retiendra.

Alexandra a six ans. Sa famille s'installe au sud de Bruxelles, à Ixelles ; c'est là qu'elle passera la plus grande partie de sa jeunesse.


Pendant la période des vacances, les David s'ingéniant à tuer le temps, Alexandra déplorait "l'inutilité d'un tel massacre" :

"J'ai pleuré plus d'une fois amèrement, ayant la sensation profonde de la vie qui s'écoulait, de mes jours de jeunesse qui passaient vides, sans intérêt, sans joie. Je comprenais que je gâchais un temps qui ne reviendrait jamais, que je perdais des heures qui auraient pu être belles. Mes parents, comme la plupart des parents-poules qui ont couvé, sinon un aigle de grande taille, du moins un diminutif d'aiglon épris de libre vol à travers l'espace, ne comprenaient rien à cela et, quoique pas plus méchants que d'autres, ils m'ont causé plus de mal que ne l'aurait fait un ennemi acharné."

Malgré cette triste jeunesse, Alexandra ne perd jamais de vue son principal objectif : voyager ! Et il est impossible de rapporter les nombreuses fugues de l'incorrigible Alexandra, qui n'a pas attendu de devenir grande pour tenir sa promesse. Tous les chapitres de sa longue vie peuvent commencer par : Elle est partie ! et se terminer par : Elle va repartir...


Si pour elle, les voyages, c'est partir à la poursuite de l'horizon, contempler la nature que, si possible, rien ne dépare, c'est avant tout une recherche philosophique et religieuse.

A 6 ans déjà, elle ne s'endormait pas sans avoir lu et médité un verset de la Bible.

A 12 ans, son jeune cerveau se torturait pour s'expliquer le mystère de la Trinité.

A 15 ans, Epictète et les philosophes stoïciens nourrissaient ses pensées et déterminaient ses actes. C'est donc presque une adulte qui se rend seule, en Angleterre, en 1883, d'où elle ne reviendra qu'après avoir dépensé le contenu de sa bourse.

A 17 ans, elle accomplit ce qu'elle appelle un vrai voyage. Par un matin brumeux, en robe à frou-frou et bottines délicates, elle quitte Bruxelles, prenant un train en direction de la Suisse. Quelques jours plus tard, sa mère se rendra sur les bords du lac Majeur pour récupérer sa fille arrivée là sans un sou, après avoir traversé le Saint-Gothard à pied et visité les lacs italiens avec, pour tout bagage, un imperméable et le "Manuel d'épictète".

En 1886, Alexandra a 18 ans. Sur une lourde bicyclette à pignons fixes, baluchon accroché au guidon, sans rien dire à ses parents, elle quitte Bruxelles où ils s'étaient installés, pour visiter l'Espagne.


A l'aller, elle fait un détour par la Côte d'Azur ! Au retour, un crochet par le Mont Saint-Michel ! Il semble qu'Alexandra ait fait le premier tour de France cycliste féminin !

Pour aller d'un point à un autre, elle a toujours choisi l'itinéraire le plus long et le moyen de locomotion le moins rapide.

A la suite d'un séjour à Londres, Alexandra commence à étudier sérieusement les philosophies orientales tout en se familiarisant avec la langue anglaise. Ayant obtenu sa majorité le 24 octobre 1889, elle quitte sa famille, s'installe à Paris à la Société Théosophique et entreprend en auditeur libre des études en Sorbonne, aux Langues Orientales et au Collège de France. Alexandra visite sa ville natale dans les moindres recoins et, surtout, le musée Guimet où, le plus souvent possible, elle "s'attarde dans la bibliothèque d'où des appels muets s'échappent des pages que l'on feuillette. Des vocations naissent" et, ajoute-t-elle, "la mienne y est née."

Parallèlement, elle fréquente diverses sociétés secrètes - elle atteindra le trentième degré dans le rite écossais mixte de la Franc-Maçonnerie - et les milieux féministes, anarchistes, la reçoivent avec enthousiasme.


En 1899, elle écrira un traité anarchiste préfacé par le géographe anarchiste élisée Reclus. Cependant, les éditeurs sont épouvantés et refusent la publication de ce livre écrit par une femme, tellement fière qu'elle ne supporte aucun des abus de l'état, de l'armée, de l'église, de la haute finance.

Pour suppléer ces refus, Jean Haustont avec qui elle vit en union libre depuis 1896, se fait éditeur et imprime lui-même cette plaquette. Celle-ci passera quasiment inaperçue au niveau du grand public, mais sera néanmoins remarquée dans les milieux anarchistes et traduite en cinq langues dont le Russe.

Elle poursuit également des études musicales et lyriques et sur la scène de nombreux théâtres, elle obtient un succès certain en interprétant divers rôles : entre autres, Marguerite de Faust, Manon de Massenet et Carmen de Bizet. Cependant, après avoir rempli son contrat à l'opéra d'Athènes, Alexandra abandonne cette carrière qu'elle n'aime pas. Pourtant, celle-ci la faisait voyager ! mais de ville en ville, alors qu'elle aimait les déserts et dans le bruit des bravos, alors qu'elle préférait l'écho lointain de l'Angélus ! et plus encore, celui des gongs qui, là-bas, dans les monastères tibétains, appellent à la méditation.

Alexandra ne peut oublier, en effet, cette "prenante musique tibétaine" entendue pour la première fois au nord de l'Inde. C'est vers 1890-1891, grâce à un héritage légué par sa marraine, qu'elle a pu pendant plus d'une année parcourir l'Inde du sud au Nord et d'Est en Ouest. Elle est fascinée par la magie de l'Inde, envoûtée par la musique tibétaine, émerveillée par les sommets de l'Himalaya ! Elle y retournera !




Mais avant de repartir pour cette Asie qui, chaque jour, l'attire davantage, elle fait un "crochet" par l'Afrique du Nord. Elle veut entendre le Muezzin appeler du haut du minaret les fidèles à la prière ; surtout le soir, au soleil couchant, disait-elle. Bien entendu, Alexandra a aussi étudié le Coran.


Arrivée à Tunis avant le grand départ, la halte sera plus longue. Elle y rencontre un distingué et séduisant ingénieur des Chemins de Fer : Philippe Néel, qui la persuade de mettre fin à son célibat. C'est en 1904,Alexandra a 36 ans.

Bien que féministe convaincue, elle accepte cette union qui, au bout de quelques mois à peine, la conduira au bord de la dépression. Alexandra n'était pas faite, non plus, pour tenir le rôle de la femme au foyer !

Philippe Néel comprend que le démon des voyages torture toujours sa singulière épouse. Les petites croisières à bord de son voilier baptisé "l'Hirondelle" ne lui suffisent pas. Il lui propose alors un lointain voyage. Enthousiaste, elle accepte la proposition. Mais avant de gagner l'Inde, elle fait un petit détour par l'Angleterre, car elle veut se perfectionner dans une langue qui lui est indispensable pour ses études orientalistes.

Elle y restera de nombreux mois, retourne en Belgique dire au revoir à sa mère, visite la tombe de son père - ami de Victor Hugo et révolutionnaire de 1848 -, revient quelque temps à Tunis auprès de son mari et c'est, enfin, le départ.

Nous sommes en août 1911, sur le quai d'embarquement, Alexandra promet à ce "compréhensif mari" de regagner le domicile conjugal dix huit mois plus tard... Mais ce n'est que quatorze ans après, en mai 1925, que ces époux, liés par un contrat de mariage, mais aussi par une profonde et indéfectible amitié, se retrouvent... pour quelques jours seulement. En effet, l'adoption du jeune Lama Yongden, son compagnon d'exploration et preuve de son voyage à Lhassa (exploit qui la fit connaître au monde entier en 1924), amènera la séparation d'Alexandra et Philippe.


Il ne faut pas oublier qu'Alexandra vient de parcourir des milliers de kilomètres à travers l'Extrême-Orient et une grande partie de l'Asie Centrale, perfectionnant sa connaissance du sanskrit et, surtout du tibétain, ce qui lui a permis d'avoir accès aux plus grands gurus et de rencontrer les plus grands penseurs. Elle a écouté, étudié, écrit, allant partout où il lui a été possible de pénétrer.


Arrivée au Sikkim en 1912, où des liens de très étroite amitié l'ont liée à Sidkéong Tulku, souverain de ce petit état himalayen, elle a visité tous les grands monastères, augmentant ainsi ses connaissances sur le Bouddhisme et plus précisément sur le Bouddhisme tantrique.


C'est dans l'un de ces monastères qu'elle a rencontré en 1914 le jeune Aphur Yongden dont elle fera par la suite son fils adoptif. Tous deux décident alors de se retirer dans une caverne ermitage à 3900mètres d'altitude, au Nord du Sikkim.

Là, elle est auprès d'un des plus grands Gomchens (ermites) dont elle a le privilège de recevoir l'enseignement et surtout, elle est tout près de la frontière tibétaine, qu'envers et contre tous, elle franchira à deux reprises. Elle pénétrera même jusqu'à Jigatzé, l'une des plus grandes villes du sud du Tibet, mais pas encore à Lhassa, qui en est la capitale interdite. A cause de ces incartades, Alexandra sera expulsée du Sikkim en 1916.


Après avoir supporté les rigueurs de trois hivers himalayens, vexée, mais pas pour autant désarmée, Alexandra suivie de Yongden, quitte son ermitage et poursuit l'aventure. Revenir en Europe en pleine guerre 14/18 était impossible. Ils resteront donc quelques mois en Inde et s'embarqueront ensuite pour le Japon.

Du Paquebot "Taroba" au paquebot "Cordillère", Alexandra transbordera ses nombreux bagages... et sa nostalgie.

Elle débarque au Japon qu'elle trouve joli, certes ! mais qui la déçoit. Dans un train qui s'éloigne de Tokyo, le 12 mars 1917, elle écrit à son mari :

"Le Japon m'a déçue, mais sans doute tout m'aurait déçue dans mon état d'esprit. Je ne nie pas les sites charmants d'Atami ; durant mon retour en chemin de fer, j'ai traversé des régions montagneuses ravissantes, mais on peut en voir d'à peu près semblables dans les Cévennes, les Pyrénées, ou les Alpes ! tandis que les Himalayas sont uniques.

A vrai dire, j'ai le "mal du pays" pour un pays qui n'est pas le mien. Les steppes, les solitudes, les neiges éternelles et le grand ciel clair de "là-haut" me hantent ! Les heures difficiles, la faim, le froid, le vent qui me tailladait la figure, me laissait les lèvres tuméfiées, énormes, sanglantes. Les camps dans la neige, dormant dans la boue glacée, tout cela importait peu, ces misères passaient vite et l'on restait perpétuellement immergé dans le silence où seul le vent chantait, dans les solitudes presque vides même de vie végétale, les chaos de roches fantastiques, les pics vertigineux et les horizons de lumière aveuglante. Pays qui semble appartenir à un autre monde, pays de titans ou de dieux ? Je reste ensorcelée.

J'ai été voir là-haut, près des glaciers himalayens, des paysages que peu d'yeux humains ont contemplés, c'était dangereux peut-être et comme dans les fables antiques, les déités se vengent. Mais de quoi se vengent-elles ? de mon audace d'avoir troublé leurs demeures ou de mon abandon après avoir conquis une place auprès d'eux ? Je n'en sais rien, pour le moment je ne sais que ma nostalgie."

Alexandra va donc se réfugier dans l'étude et rencontrer dans ce but des orientalistes, des érudits, des mystiques. L'un d'eux, le moine philosophe Ekaï Kawaguchi va lui apporter une lueur d'espoir.

Quelques années auparavant, sous le déguisement d'un moine chinois, il a réussi à demeurer quelque 18 mois à Lhassa. Prévenu des soupçons qu'il éveillait et sur les conseils d'un de ses amis, il dut prendre la fuite.

Cette histoire passionne Alexandra et lui donne des idées...

Ils quittent donc le Japon, trop pluvieux et trop peuplé, refont les bagages et s'embarquent pour la Corée. Les montagnes, rassure-t-elle Yongden, vont lui rappeler le Tibet. Ils ne parlent pas le coréen, mais vont sûrement le baragouiner dans quelques mois, écrit-elle à son mari.


Les rencontres dans ce pays sont très intéressantes. Cependant, la nostalgie demeure ! Alexandra, Yongden et les bagages prennent le train pour Pékin... Là, au temple des Lamas se trouvent des érudits ; ils sont Tibétains ! Alexandra parle leur langue, tout va s'arranger. Hélas, pas tout à fait comme elle l'avait prévu. Au bout de quelques mois, ils refont leurs bagages.


Tous deux, en compagnie d'un Lama très excentrique, vont traverser dans de grandes difficultés toute la Chine d'Est en Ouest. Ils visitent le Gobi, la Mongolie et, après trois années d'études passées au monastère de Kum-Bum, abandonnant mules, yaks, domestiques et "les bagages", vêtue d'une robe de mendiante et pour Yongden de son habit de moine, empruntant le plus souvent des chemins inexplorés, ils franchiront, cette fois avec succès, la frontière de ce si mystérieux Tibet.

Après bien des péripéties - les plus dures probablement endurées au cours de leurs nombreuses pérégrinations - ils arriveront épuisés à Lhassa.


Ils y séjourneront deux mois, durant lesquels ils visiteront la ville sainte et les grands monastères environnants : Drépung, Séra, Ganden, Samyé...


Alexandra jouant toujours le rôle de la vieille mère effacée récitant le mantra "Om Mani Padmé Hum" et laissant à Yongden les tâches de marchander, de débattre toutes les questions matérielles. Le scénario était parfaitement au point !
© Copyright Centre Culturel Alexandra David-Néel
Cependant, Alexandra commet à Lhassa même une imprudence qui faillit lui coûter cher, celle de se rendre chaque matin à la rivière pour faire un brin de toilette en cette période hivernale. Ce fait inhabituel intrigue une de ses voisines à un point tel qu'elle le signale au Tsarong Shapé (le gouverneur de Lhassa). Celui-ci, absorbé par des préoccupations plus importantes, allait, quelques temps plus tard, envoyer un de ses hommes pour procéder à une enquête lorsque la rumeur lui apprend qu'Alexandra et Yongden viennent d'arriver à Gyantsé. Le gouverneur en a aussitôt déduit que la dame se lavant tous les matins ne pouvait être qu'Alexandra.


Cette histoire, Alexandra et Yongden ne l'ont connue que quelques mois après, par des lettres de messieurs Ludlow et David Macdonald, l'agent commercial britannique qui, à Gyantsé, a stoppé leur avance. Ce dernier, avec son gendre le capitaine Perry, s'est occupé de leur procurer les papiers nécessaires, afin qu'ils puissent par la suite regagner l'Inde par le Sikkim.

Après avoir vécu ces années inoubliables, après avoir porté si longtemps la robe aurore, couleur du détachement en Inde et la robe grenat au Tibet, contemplé les plus hauts sommets du monde et les immenses solitudes de l'Asie centrale, comment aurait-elle pu rentrer en France et se réadapter à une vie que, délibérément, il y a quatorze ans de cela, elle avait fui ?


Alexandra se sépare donc de Philippe, parcourt la Provence, et c'est Digne qu'elle choisit en 1928 pour y bâtir Samten-Dzong, sa forteresse de la méditation. Certes, la Bléone n'est pas le fleuve Brahmapoutre ! Le pic du Couar n'est pas l'Everest ! Mais, le ciel est bleu, le soleil brille, Alexandra est séduite par la beauté de ces pré-Alpes, ces Himalayas pour Lilliputiens, comme elle se plaisait à le dire aux journalistes. Elle, qui a parcouru une grande partie de notre globe, traversé des régions paradisiaques, respiré le violent parfum des forêts d'orchidées en fleurs, n'a à aucun moment regretté de s'être fixée dans cette cité parfumée de lavande. Elle y publie plusieurs livres qui relatent ses voyages et commente, avec succès, les théories des mystiques et magiciens qu'elle a approchés.

Entre ces diverses publications - toujours accompagnée d'Aphur Yongden, le fidèle compagnon d'aventures, devenu légalement son fils adoptif - elle fera de grandes tournées de conférences en France et en Europe.

Dix ans passent ainsi. Nous sommes en 1937. Alexandra n'a que 69 ans et conserve une persistante nostalgie de ces pays lointains.


Elle obtient à nouveau des aides de divers ministères et touche des droits d'auteur. Philippe Néel, avec qui elle est parfaitement réconciliée et qui, durant son premier voyage, l'a aidée financièrement pendant la guerre de 14/18, alors qu'elle n'avait pas obtenu la reconduction de sa subvention, va de nouveau lui apporter son aide. En effet, Alexandra se retrouvera dans les mêmes pénibles conditions créées, cette fois, par la guerre Sino-Japonaise et la guerre civile en Chine. Elle restera donc une des principales préoccupations de Philippe Néel jusqu'en 1941, date de sa mort. En apprenant sa disparition, Alexandra dira : "J'ai perdu le meilleur des maris et mon seul ami...", ce qu'il était effectivement devenu pour elle, après les premières années très difficiles de leur union.

Mais nous ne sommes qu'en 1937. Alexandra et Yongden repartent donc pour la Chine et, vu son grand âge, Alexandra pense que le voyage sera court... alors il faut en profiter. Elle remonte à Bruxelles par les petits chemins, vicinaux si possible ; prend le Nord Express qui la conduit à travers toutes les capitales d'Europe, jusqu'à Moscou. Puis, c'est le long parcours en Transsibérien. Arrivés en Chine, tous deux reprennent la vie errante, studieuse et quelque peu mondaine d'autrefois.

Tout cela se passe sous les violents bombardements de la guerre sino-japonaise. Alexandra connaît les pires difficultés ; l'argent n'arrive plus d'Europe ; le froid est rigoureux ; la famine et les épidémies sont dramatiques ; sous ses yeux se déroule un spectacle d'horreur et en 1941, elle apprend la mort de son meilleur ami, son mari.

Fuyant alors les atrocités en charrette ou à pied, mais continuant à écrire et à étudier, Alexandra et Yongden, arrivent en Inde en 1946. Près de 10 années se sont écoulées, elle a 78 ans.

A regret, elle rentre en France pour régler la succession de son mari et, de nouveau, s'installe à Digne où elle reprend la plume pour raconter ses nouvelles aventures. Elle publie de nombreux livres, traduits en plusieurs langues, fait des conférences en France et en Europe. A son retour, âgée de 82 ans, pour se reposer de ses fatigues, elle va camper au début de l'hiver au lac d'Allos, à 2240 mètres d'altitude.

Mais c'est là la dernière fugue d'Alexandra, car les rhumatismes dont elle souffre s'aggravent et, bien plus grave encore, en 1955, elle perd son compagnon de voyage. Celui qui, pendant 40 années, l'avait suivie fidèlement et qui, logiquement, devait lui survivre - il avait trente ans de moins qu'elle - avait commis l'impudence, disait-elle, de partir avant elle. A 87 ans, pour oublier sa solitude et sa persistante nostalgie du Tibet, Alexandra s'est remise au travail, obstinément, jusqu'au 18ème jour avant le départ pour son dernier grand voyage - elle allait avoir 101 ans - elle a étudié, écrit, et exprimait encore son désir de retourner là-bas, probablement pour y poursuivre ses études...


C'est ainsi qu'Alexandra David-Néel, à 100 ans et demi, à l'étonnement de Monsieur le Préfet des Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence), a fait renouveler son passeport.



Le 15 octobre 1982, puis du 21 au 26 mai 1986 Sa Sainteté le XIVème Dalaï-Lama est venu à Digne visiter sa maison "Samten-Dzong" rendant ainsi hommage au courage d'Alexandra David-Néel qui, par son oeuvre, a fait connaître aux occidentaux le haut pays des neiges. C'est à Bénarès, le 28 février 1973, que les cendres de l'exploratrice du Tibet et de son fils adoptif le Lama Yongden ont été immergées dans le Gange.
Dernière édition par briséis le Lun 27 Juin 2011, 15:34, édité 1 fois.
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:27

candy a écrit:Juste quelques mots pour commencer, solitude oui , bonté oui tristesse heu, je ne sais pas, mais au vu de sa biographie, je dirais non.
Plus de 100 ans oui, pas française, si
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:28

fati19741 a écrit:je dirais que cette femme raconte son histoire( sa vie) elle a du beaucoup souffert elle est ses compatriote, je lis en elle tristesse, solitude et beaucoup de courage pour raconter son histoire, elle a sûrement perdu des personnes très cher à son coeur, cette femme est française



ce qui est en gras est bon.
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:29

adsodemelk a écrit:Voici le tirage :

1. Foudre (44)
2. Amour (15)
3. Sagesse (9)
4. Frère (56)
5. Message (39)

C'est une femme de caractère qui n'a pas eu peur de se battre, voire militante car elle était en colère (44). Une femme sur qui l'on pouvait compter qui n'abandonnait pas ses camarades (56) qui a l'amour du prochain et qui a git avec amour envers les autres (15) . Sa sagesse n'a d'égale que ce qu'elle a vécu. C'est femme pourrait être une résistante, une militante contre un pouvoir despotique en dénonçant les agissements (39)



impeccable ! 0 faute ! :lol:
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:30

patrice86 a écrit:je sens une grande souffrance en elle et en même temps une grande volonté "de vivre" un savoir , un message , un témoignage à transmettre, son regard revit son histoire



tout bon :D !! la tristesse est peut-être la nostalgie, le manque des voyages, le manque de son mari et son ami.
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:32

vincianej a écrit:Bonjour,

A première vue, je sentais une "survivante". Mon tirage avec la Triade confirme ce ressenti je pense. C'est en tous les cas une dame qui a connu des épreuves très lourdes et difficiles.

Carte 1: Nadir 8
Carte 2: Fusion 55
Carte 3: Mutation 16
Carte 4: Adversaire 49
Carte 5: Sceau 12

Il y a une période très noire, marquée par le mal. Une répression. Je pense à une guerre par rapport à mon 1er ressenti. Des gens sont traqués, harcelés, les idées sont réprimées. Une survivante de la 2nde guerre mondiale me semble possible. Une alliance entre 2 ou plusieurs personnes, groupes de personnes ou peuples aide à la libération (les Alliés ?). Après la victoire, l'heure est au changement et à la reconstruction. Mais je ne sens pas quelque chose de positif pour autant. La lutte n'est pas terminée, ressenti qui est conforté par la carte de l'Adversaire. Il reste quelque chose ou quelqu'un "à abattre" (la séparation de l'Allemagne en RFA et RDA, le mur de Berlin, ou le rideau de fer ? Cette dame est allemande, polonaise ou russe ?). Puis l'adversité disparaît. Je dis bien "disparaît" et non "vaincue". Je sens davantage l'effet du temps qu'une victoire à proprement parlé.

Encore une fois, je ressens des épreuves d'une difficulté extrême, qui ne sont pas récentes mais dont les traces et effets sont toujours présents.



les difficultés dont tu parles peuvent être les difficultés rencontrées lors de ses périples.
mais a proprement parler, pas de drame. elle est française. et c'est une survivante oui ! mais ptète pas au sens où tu l'entendais; c'était une battante. idées réprimées; c'était une anarchiste.
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par briséis » Lun 27 Juin 2011, 15:36

merci à tous !!! :D

n'hésitez pas à regarder ses livres, ils ont l'air passionnant ! sacré nana ! anarchiste, féministe et passionnée de voyage et de bouddhisme :jap:
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par adsodemelk » Lun 27 Juin 2011, 16:56

briséis a écrit:
adsodemelk a écrit:Voici le tirage :

1. Foudre (44)
2. Amour (15)
3. Sagesse (9)
4. Frère (56)
5. Message (39)

C'est une femme de caractère qui n'a pas eu peur de se battre, voire militante car elle était en colère (44). Une femme sur qui l'on pouvait compter qui n'abandonnait pas ses camarades (56) qui a l'amour du prochain et qui a git avec amour envers les autres (15) . Sa sagesse n'a d'égale que ce qu'elle a vécu. C'est femme pourrait être une résistante, une militante contre un pouvoir despotique en dénonçant les agissements (39)



impeccable ! 0 faute ! :lol:


J'en suis tout étonné. Et je promets que je ne la connaissais pas
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par candy » Mar 28 Juin 2011, 21:55

briséis a écrit:
candy a écrit:Juste quelques mots pour commencer, solitude oui , bonté oui tristesse heu, je ne sais pas, mais au vu de sa biographie, je dirais non.
Plus de 100 ans oui, pas française, si


Merci Briséis.
Je ne sais pas pourquoi je ne la "voulais" pas francaise. Et pourtant pour la tristesse, j'ai toujours ce quelque chose de non achevé... :nsorry: pourtant comme tu dis au vu de sa bio, je me demande qe qu'elle aurait oublié...
Quand la raison s'en mêle, la pensée s'emmêle ...
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par vincianej » Mar 28 Juin 2011, 22:04

Je ne vois pas d'énigme 14.. Personne ne s'est proposé ?
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par théodore » Mer 29 Juin 2011, 07:12

pour le moment, non... on a eu des semaines un peu chargées ces temps ci, mais ça va venir, ne t'inquiètes pas.
Ce que l'on sème dans une plaie avant qu'elle ne se ferme donne une fleur captive qui ne meurt jamais.
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