voilà pour la petite histoire :
"La Fontaine
Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première de France, et une des plus importantes au niveau mondial, par son volume d’eau écoulé. Elle résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Source fraîche et paisible en été, bouillonnante et impétueuse au printemps-automne, la Fontaine, véritable caprice de la nature ne cesse d’intriguer curieux et chercheurs depuis l’antiquité.
Les eaux qui bondissent à Fontaine de Vaucluse proviennent de l’infiltration des eaux de pluie et de la fonte des neiges du sud du Mont Ventoux, des Monts de Vaucluse et de la Montagne de Lure qui représentent un « impluvium » de 1240 km2 et dont l’unique issue demeure la Fontaine.
Si les crues spectaculaires du printemps-automne suscitent l’étonnement et l’admiration des visiteurs (90m3 par seconde) par contre, l’écoulement régulier durant l’été et durant les saisons d’absence de pluie reste plus énigmatique pour les spécialistes.
Réalisant des expériences de coloration dans les cours d’eau souterrains du massif calcaire, les spéléologues ont mis en évidence l’existence de collecteurs, véritables drains naturels alimentant la Fontaine de Vaucluse.
La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée du conduit noyé de la Source, et plus d’un siècle d’audacieuses explorations permettent aujourd’hui de comprendre partiellement le mystère de son fonctionnement et l’origine des eaux.
L’exploration du Gouffre
1878 : OTONELLI, scaphandrier marseillais, atteint –23m en scaphandre lourd.
1938 : NEGRI pense trouver le fond à –30m.
1946 : COUSTEAU et son équipe atteignent –46m.
1954 : MAGRELLI atteint la côte –25m.
1955 : L’ OFRS (équipe COUSTEAU) effectue 80 plongées, atteint –74m et sonde jusqu’à –84m.
1967 : L’équipe COUSTEAU immerge le Télénaute, appareil qui parvient à –106m.
1974 : Le GRSA effectue un relevé du gouffre. Suite à cette plongée, un arrêté interdit les explorations.
1981 : La Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse (SSFV) reprend les recherches.
TOULOUMDJIAN aidé de la COMEX atteint –153m en scaphandre autonome.
1983 : HASENMAYER, plongeur allemand, atteint la profondeur exceptionnelle de –205m en scaphandre autonome.
La SSFV et l’ACRC immergent le Sorgonaute et atteignent –245m avec un engin filoguidé.
1984 : Descente et implosion du Sorgonaute II à –205m.
1985 : La SSFV et la Société MIC immergent le porte instruments MODEXA qui s’immobilisera à
–308m sur un fond sablonneux après avoir localisé deux galeries direction Sud Est.
1986 : L’ ACRC tente une nouvelle expérience et doit abandonner le Sorgonaute III vers –200m . L’appareil de mesure reste prisonnier du gouffre.
1989 : La SSFV munie du Spélénaute observe à nouveau le conduit, dresse une nouvelle coupe du gouffre jusqu’à –308m et tente de pénétrer dans les galeries repérées en 1985, mais celles-ci trop étroites ne permettent pas le passage du Spélénaute.
1993 : Nicolas HULOT, pour l’émission USHUAIA, plonge jusqu’à –40m.
1996 : La SSFV munie du Spélénaute découvre une immense salle à –174m.
2004 : Exploration de la galerie du Prado (découverte par Cousteau en 1950). Le Spélénaute utilisé pour cette opération à –135m accompagné d’un plongeur réalisera la jonction par –120m. Les 2 conduits se rejoignent au sommet du grand puits. ( - - - )
Archéologie
1998 : Les plongeurs ont repéré de nombreuses pièces récentes. La SSFV monte un dossier de prospection archéologique, afin de savoir à quand remonte cette pratique.
2001 : La SSFV organise des plongées de prospection avec le Spélénaute de –40m à –80m, afin d’observer sans risque la cavité et d’éventuels dépôts mobiliers. Les découvertes très importantes nécessiteront des plongées complémentaires sous l’égide du Ministère de la Culture, et devant l’importance des découvertes, des mesures de protection du gouffre sont prises.
2002 : Le SRA et le SSFV récupèrent environ 400 pièces antiques, dont certaines d’une grande valeur historique.
2003 : Un second chantier archéologique permet de porter le nombre de pièces et d’objets à plus 1600 et sur échelle de –80 av. JC à 450 après JC."
une histoire bien mystérieuse puisqu'après ces 305m de profondeur, on n'a aucune idée de ce qu'il y a après, jusqu'où ça va, et même les diverses exploration et colorants mis dans l'eau n'arrivent à nous dire d'où vient cette source...
merci somewhere de ton témoignage !
ce que tu dis au début est exactement ce que j'ai ressenti...être comme happée !