Mes expériences

[Odysseus]

Comme promis, voici donc l'histoire de mes expériences, qui commence par un premier volet se rapportant à la première moitié de ma vie (jusqu'à 25 ans environ)

Partie I. Enfance.

J'ai eu une enfance extrêmement solitaire, avec des parents durs et exigeants, qui ne montraient guère de tendresse, très intellectuels et rationalistes. Je me sentais très incompris et, sans doute par réaction, je me suis réfugié très tôt dans le rêve et l'imagination. Cependant, je ne me souviens d'aucune expérience paranormale durant ma petite enfance.

Pourtant, j'y étais ouvert : j'avais 11 ans que je croyais à la magie à tel point qu'il m'arrivait d'en essayer des formules que je trouvais parfois dans les bandes dessinées (qui, entre parenthèses m'étaient interdites, et que j'empruntais aux copains d'école)... Si mes parents avaient su ça !


En fait, j'ai plutôt développé certaines facultés, comme de savoir exactement et instantanément à qui j'ai affaire (je me trompe très rarement), voire de savoir ce que pense la personne en face de moi. Je pense que c'était une espèce de réflexe de survie face au monde de mes parents que je ressentais comme potentiellement hostile.

Les premières expériences paranormales que j'ai vécues sont donc venues plus tard, mais je ne les ai pas ressenties comme telles, ne serait-ce que parce que je ne comprenais pas ce qui arrivait.

Pour ce qui est de la première, il faut savoir également que mon enfance a été très marquée par la mort : grand-mère paternelle à 2 ans, grand-père paternel à 7, grand-oncle à 9, père à 11 et enfin grand-père maternel à 12. Justement, quelques jours après le décès de celui-ci, j'entrai un soir dans sa maison avec mon petit frère et je sentis alors quelque chose qui me fit reculer (pas physiquement, mais d'instinct) et sortir de la maison avec lui sans qu'il comprenne pourquoi (et moi non plus, d'ailleurs...).

La deuxième expérience eut lieu une bonne dizaine d'années plus tard : mon oncle avait une grande et vieille maison dans laquelle j'aimais aller, à l'exception d'une pièce dans laquelle dire que je me sentais mal à l'aise et trop faible : elle respirait littéralement la désolation ! D'ailleurs, personne n'y entrait jamais. La sensation à l'intérieur était indéfinissable ; on avait l'impression que tout le malheur du monde y était concentré et tout ce qu'on éprouvait était l'envie d'en sortir (enfin, moi du moins). Sur le moment, je n'ai pas su pourquoi. J'y reviendrai plus tard.

Troisième expérience : le fameux accord de guitare dans l'oreille gauche un soir en m'endormant dont je vous ai déjà parlé dans un autre fil. Cet accord était d'une force absolument énorme et m'a vraiment fait mal, traumatisé, même si je n'en ai eu aucune séquelle. J'ai mis cela sur le compte d'une inexplicable hallucination auditive.

Quatrième expérience, quelques petites années après : je marchais sur la passerelle du collège à Lyon (ma bien aimée ville natale) lorsque je fus dépassé sur ma gauche par une femme qui tourna la tête vers moi ; comme je fis alors de même, nos regards se croisèrent et je reçus à cet instant une intense décharge électrique dans les yeux, et je ne plaisante pas : je dus me mettre les mains sur les yeux (comme pour l'oreille) pour les soulager. Quand je pus rouvrir les yeux, la femme avait disparu, visiblement sans rien éprouver du tout. Cette expérience m'a plongé dans la plus grande perplexité et il a fallu presque trente ans avant que j'apprenne de la bouche d'une amie medium que j'étais moi-même medium, et que j'étais tombé alors sur une autre medium « sur la même longueur d'onde » pour employer une expression certainement impropre mais qui suggère une bonne image.

Cinquième expérience : là encore il faut savoir que j'ai toujours considéré les rêves comme quelque chose d'important depuis, là encore, un âge assez jeune, les considérant comme l'accès à une autre et étrange réalité, et que j'ai très tôt tenu consciencieusement un journal de mes rêves. Cela avait d'abord pour but de déterminer plus l'origine des éléments du rêve que leur signification (Ainsi avais-je fait la curieuse constatation que les matériaux de mes rêves étaient ceux que j'avais rencontré dans la vie non pas la veille mais deux ou trois jours avant). Je fis bientôt une autre constatation, celle que je faisais évidemment dans le lot quelques rêves prémonitoires, bien qu'à vrai dire en nombre assez faible. La plupart du temps il pouvait s'agir de coïncidences, mais certains autres étaient tout de même suffisamment marquants pour être admis à ce titre. Par exemple je rêvai un jour que dans une réunion de copains de fac, je faisais la connaissance d'une fille qu'on appelait « Framboise » et qui venait en Renault 4. Trois mois après, dans des circonstances analogues à celle du rêve, une fille que je ne connaissais pas, invitée par un copain, arriva dans une R4 de même couleur, la gara à l'endroit dont j'avais rêvé. Elle s'appelait Françoise.

Partie II Les années terribles

A 25 ans je subis une grave blessure sentimentale qui m'a profondément marqué et quatre ans après, encore sous le coup de celle-ci, je tombai de Charybde en Scylla par un mariage catastrophique avec une femme paranoïaque qui me coupa de ma famille et de mes amis. Sans entrer dans les détails, cette maladie est pour les proches un enfer au sens propre puisque la malade se croit saine d'esprit et refuse de se faire soigner, entassant les indices des persécutions dont elle se croit l'objet, se faisant un plaisir de les leur exposer minutieusement pendant plusieurs heures, jusqu'à épuisement.... J'ai passé des nuits blanches pendant des jours de suite à écouter les divagations les plus insensées ; je vous assure que celles-ci peuvent vraiment être sans limites et que c'est usant à un point que vous ne soupçonnez pas ! Je ne souhaite cela à personne.

Comme souvent, cette épreuve n'a pas été vaine ; elle me poussa à changer profondément. Les conséquences furent d'abord que j'appris à me contrôler au delà de ce que croyais être capable (« contrôler » n'est tout à fait le mot exact, sachant que je n'y parvins qu'avec l'aide de la méditation, qui permet plutôt de se détacher des choses que de les contrôler, ce qui serait totalement contraire à son essence). Mais ensuite, la méditation m'a certainement sauvé la vie autant qu'elle a sauvé ma raison et ma santé, et m'a ouvert les portes d'un monde nouveau.

En effet, cette ouverture a certainement rendu possibles plusieurs nouvelles expériences apparues à cette époque. Ma vie était une telle souffrance à ce moment-là que je n'ai aucun doute sur le fait que ces expériences ont été motivées par le désir d'y échapper ou celui de retrouver quelque part la signification inconnue de l'existence. J'ai d'ailleurs lu ensuite que, par exemple, des prisonniers torturés physiquement avaient quelquefois vécu les mêmes. Les voici.(Naturellement, tout cela est très résumé et schématisé)

Sixième expérience : le voyage astral. Très souvent, au cours du sommeil, je ressentais une espèce de bourdonnement dans ma tête (à l'époque, je décrivais cela comme une espèce d'effervescence dans le cerveau, comme quand un comprimé effervescent délivre un tourbillon de bulles dans l'eau) qui durait une ou deux secondes, au bout desquelles je me sentais basculer en arrière, étendre les bras devant ma tête et « m'arracher »de mon corps. Ce qui se produisait alors était fantastique puisque j'étais libre comme l'air : je me retrouvais en train de voler, à une vitesse extraordinaire, dans un milieu inconnu, sombre, où je ne distinguais rien, et cela apparemment en pleine conscience, ce qui me permit de réaliser quelques expériences intéressantes.

Je constatai, par exemple, que la position des bras influait sur la vitesse d'une manière tout à fait logique, le maximum de vitesse étant atteint avec mes mains dans la position du plongeur, jointes en V devant moi. Je pouvais aussi tourner sur moi-même, virevolter, etc... avec une incroyable facilité. Quelquefois, il m'arrivait de « sentir » à la fois mon vrai corps endormi comme une masse inerte dans mon lit et mon corps «  fantôme » libre et léger !

Je ne voyais rien, je l'ai dit, l'univers autour de moi était totalement sombre. Mais je constatai aussi qu'en ralentissant suffisamment ma vitesse, je me mettais à traverser, très rapidement, des zones alternativement blanches et noires (trop rapidement cependant pour distinguer quoi que ce fût). Je ne sais pourquoi, j'assimilai cela aux jours et aux nuits, sans aucun fondement que mon intuition.

Le plus beau le voici : il y avait quelquefois devant moi un minuscule point lumineux, sur lequel alors « je mettais le cap ». Et moins ma vitesse était grande, plus il s'agrandissait. En ralentissant suffisamment, j'arrivais à lui faire prendre la taille d'une fenêtre dans ce monde noir. C'était un art de faire s'agrandir cette fenêtre jusqu'à ce qu'elle envahisse tout mon champ de vision, qu'elle devienne réellement l'univers autour de moi et que j'entre dedans. Je ne suis pas assez mathématicien ou physicien pour concevoir cette espèce de singularité, mais je suis sûr que des scientifiques pourraient trouver une sorte de modèle qui s'en approcherait.

J'insiste sur le fait que tout cela n'avait rien à voir avec une NDE, par exemple : chez moi, malgré la lueur blanche, pas de tunnel, pas d'ancêtres décédés, etc. Simplement, un accès incompréhensible à des mondes insoupçonnés, dans lesquels je me suis promené. Ces mondes n'étaient d'ailleurs pas si bizarres. Par exemple, l'un d'eux ressemblait tout à fait au nôtre, à l'exception de la langue employée : dans les magasins, les produits étaient couverts d'inscriptions incompréhensibles, dans l'alphabet latin, mais avec des lettres dans un tel désordre que les mots étaient méconnaissables et imprononçables, tels que « qdfgqxf ». Dans un autre, je me retrouvais chez moi, sauf que le mobilier n'était pas le même... etc etc... tout cela se faisait en pleine conscience et j'avais l'impression d'avoir accès à des mondes possibles ; et d'ailleurs tout à fait aussi réels que le « mien » mais que mon « schéma de vie » ne m'avait pas fait rencontrer ou intégrer.

Certains de ces mondes étaient visiblement très près du nôtre : ainsi, une fois, je me retrouvai à flotter sur une route, à côté d'un autocar appartenant à la compagnie « Benjamin ». Je ne sais pourquoi je sentis la nécessité de rester avec lui ; je fis même une partie du voyage entre la chaussée et son châssis, à quelques centimètres du bitume... jusqu'à ce que je ne comprenne pas ce qui se passe et que je me réveille. Le lendemain matin, j'appris par les informations qu'un autocar avait eu un accident. Mais le nom de la compagnie n'était pas Benjamin, juste quelque chose d'approchant.

C'est après plusieurs de ces voyages que je me suis souvenu des livres de Castaneda, dont j'avais entendu parler et que j'ai lus plusieurs fois ; fort de mes voyages, contrairement à ce qu'on peut lire souvent, je suis persuadé que Castaneda n'est pas un fumiste et qu'il a très savamment distillé dans ses ouvrages des bribes d'expériences authentiques. Un point qui me rapproche particulièrement de lui est le fait que son mentor soupire désespérément à son sujet en disant qu'il a tout pour « voir » (entendez « avoir accès de façon maîtrisée à une autre réalité ») et que pourtant il ne « voit » pas : ainsi, mon amie medium n'a cessé de me dire que je pouvais faire des tas de choses qui me restent pourtant inaccessibles.

Le fait de disposer de ma conscience lors de ces voyages m'a sans doute facilité l'accès à une expérience très voisine :

Septième expérience : le rêve lucide. Je n'avais jamais eu non plus de rêve lucide avant cette époque et je me souviendrai toujours du premier : j'étais en train de rêver, une scène banale, quand tout d'un coup, j'ai compris que je rêvais. Et alors, tout s'est illuminé en un éclair : les couleurs du décor ont explosé, la joie de vivre a jailli, la vie elle-même a envahi le tableau. Je me demande si ceux qui ont vécu l'expérience de l'illumination, la montée de kundalini, ne vivent pas exactement la même chose mais dans la vie « réelle » : je suis presque certain d'une telle parenté. [Depuis que j'ai écrit cette phrase j'ai lu le livre de Christophe Allain « Journal de l'éveil du troisième oeil », qui décrit précisément cette expérience vécue à la suite d'une méditation détournée et forcée.]

Là encore, j'ai découvert qu'on pouvait faire (presque) n'importe quoi dans un rêve lucide grâce au pouvoir de la pensée : voler , avancer ou retarder les aiguilles d'une montre, faire apparaître ou disparaître des objets... Mais cela, ce sont des amusettes, l'important c'est la leçon que nous devons en tirer, et qui n'apparaît nulle part dans les très nombreux ouvrages, de Laberge ou d'autres, que j'ai pu consulter sur le sujet.

J'ai dit que j'étais alors en pleine conscience, et cependant, je ne sais comment l'expliquer ou le présenter, cette conscience était plus large que celle de mon état de veille puisqu'elle ne s'étonnait pas de choses dont cette dernière s'émerveillait ; ce qui me conduit à croire que le jour où nous ne serons plus que pensée, nous aurons accès à un autre univers tout aussi réel, plus grand que le nôtre et contenant ce dernier, et où nos pensées prendront corps, littéralement. Ce qui mène à conclure à la nécessité absolue d'évoluer suffisamment ici-bas pour que nous n'y crééions pas notre propre enfer !

Je ne peux décemment pas compter comme huitième expérience mes rêves ordinaires, bien que j'y ai vécu des choses très intenses, comme des communions avec des animaux peut-être totems pour moi (des félins), des retrouvailles épisodiques avec une femme mystérieuse qui évoque pour moi l'amour pur, des émotions bouleversantes, mille fois plus fortes que ce qu'on éprouve dans la vraie vie, des rêves prémonitoires plus exacts que jamais, valables pour le lendemain, et aussi des rencontres d'entités qui me réveillèrent plus d'une fois instantanément avec le cœur battant la chamade... Mais ce développement de ma vie onirique m'a permis de tenir les vingt-cinq années suivantes, jusqu'au réveil de ma médiumnité, qui sera exposé dans la partie suivante.

Partie III – 1 L'éveil

Je ne sais pas pourquoi cela s'est produit, mais cela s'est produit. Bien entendu, ce que j'ai raconté le prouve, je n'avais jamais été vraiment insensible au monde invisible qui nous enveloppe ; mais ce que j'en ressentais m'était obscur et incompréhensible et je le laissais volontiers de côté. Ce qui suit explique comment j'en suis arrivé à le prendre en considération, à l'intégrer dans mon esprit.

Cela a commencé par des phénomènes étranges chez moi. Quand j'avais emménagé dans la maison, j'étais tout le temps aux aguets et je vérifiais que tout était bien fermé le soir, car j'entendais, et mon épouse aussi, de légers bruits dans la pièce voisine, par exemple des bruits de chaises très légèrement déplacées, et, évidemment, il n'y avait jamais rien qu'on ait pu saisir sur le fait ; aussi n'avons-nous plus prêté attention à ces choses et les avons-nous oubliées.

J'ai su, des années après, quand j'ai commencé à parler de toutes ces choses à mes enfants (nés après cet emménagement) qu'eux aussi avaient perçu des phénomènes, alors qu'ils étaient tout petits : l'une avait été appelée par son prénom dans le couloir et, un soir, avait vu passer des gens habillés à l'ancienne ; sa sœur entendait des voix qui parlaient ensemble ; mon fils, enfin, avait vu quelque chose descendant l'escalier pour aller dans le même couloir où sa sœur avait été appelée. Bref, le terrain n'était pas neutre... Nota : mes enfants, qui oscillent autour de la vingtaine d'années actuellement, sont trois mediums qui s'ignorent encore.

Un jour, mon fils et moi mettions la table et prenions pour cela les couverts dans la cuisine pour les mettre sur la table de la salle à manger. Nous avons jeté un œil sur un verre qui se trouvait sur un petit meuble, à bonne distance du bord (trente centimètres au moins). Nous venions de poser les assiettes sur la table de la salle à manger lorsque nous avons entendu un bruit provenant de la cuisine : celui d'un verre qui s'écrase sur le sol. Nous y étant précipités, nous avons constaté que le verre que nous avions observé précédemment était par terre, en mille morceaux…

Quelques temps après, nous avons été réveillés la nuit par les cris de mon fils, effrayé (il avait une douzaine d'années à l'époque) : ayant ouvert les yeux, il avait vu une boule lumineuse au plafond, qui avait disparu quand il s'était mis à crier, mais dont une de ses sœurs, dormant la même pièce et réveillée par ses cris, avait pu voir la lueur avant qu'elle disparaisse. Cette fois, le doute n'était plus permis, il y avait « quelque chose » chez nous.

Je tentai de savoir quoi en branchant une caméra reliée à un ordinateur pour enregistrer la nuit suivante et je visionnai le résultat le lendemain, en accéléré. Non, je n'y trouvai pas d'image de fantôme ou de la fameuse sphère lumineuse, mais entre une heure et deux heures du matin, des perturbations électromagnétiques avaient comme perturbé l'image en en plaçant tous les bits à zéro, de manière à former une image parfaitement noire qui tranchaient avec le « bruit » gris et mouvant du reste de la nuit.

Suivant mes instincts et bravant le ridicule que je pouvais quand même éprouver, je me suis adressé à cette chose (en l'absence de ma famille) pour lui demander de nous laisser tranquille, chose qui m'eut été inconcevable quelques années auparavant, et cela sembla fonctionner : nous n'eûmes plus d'autre événement semblable dans cette maison.

Comme la vie est quand même bien faite, c'est à ce moment là que j'ai rencontré une femme medium, une pro, qui allait devenir mon amie pour quelques années (Elle ne l'est plus, hélas, car la fin de l'histoire est malheureusement triste, je la raconterai aussi) et faire l'essentiel de mon éducation ésotérique.

Elle m'apprit notamment que j'étais medium et que c'était moi qui attirais les défunts par un défaut total dans la maîtrise de mes capacités. C'était d'ailleurs vrai où que j'aille : A la campagne, dans la maison de mes grands-parents, ma femme se réveilla une nuit en croyant que l'un de mes enfants était passé dans notre chambre avec une lampe de poche, en raison d'une faible lueur qu'elle avait vue (et bien entendu, il n'en était rien). Un autre jour, dans le jardin de la maison que je restaurais (voir plus loin), je sortis d'une sieste à cause d'un enfant qui appela brusquement près de moi « papa ! », alors qu'aucun enfant n'était présent à mes côtés : triste histoire, mon amie me dit que c'était un jeune enfant qui avait été assassiné et qu'il s'était dirigé vers moi parce que j'étais calme, dans un état qui permettait d'établir la communication.

Elle m'apprit à me protéger, notamment en m'instruisant des pouvoirs des pierres, et mon premier achat fut une labradorite que je portai dès lors toujours sur moi et qui « chauffait » d'une manière absolument invraisemblable !

Huitième expérience : les défunts


A cette époque, je finissais des travaux commencés dix ans plus tôt pour restaurer une maison, je devrais dire une ruine, et dans laquelle j'emménageai quelques temps après. Il y avait dans cette maison une pièce dans laquelle je n'étais pas à mon aise, exactement comme dans la maison de mon oncle, mais en moins prononcé. Je ne parlai pas de cette pièce à mon amie, mais comme je lui parlais des travaux, elle voulut voir la photo de la maison et m'annonça « qu'il y avait une dame à la fenêtre, née et morte dans cette maison ». Et quand elle m'indiqua de quelle fenêtre il s'agissait, c'était, évidemment, celle de la pièce où je me sentais mal. C'est ainsi que je compris l'origine et la raison de cette sensation si particulière déjà rencontrée deux fois : la sensibilité à la présence des défunts.

Mon amie m'indiqua « qu'elle n'était pas hostile, mais qu'il ne fallait pas la garder », et donc je vécus pour la première fois l'aventure de « faire passer un défunt de l'autre côté », sur ses indications. Je dois dire que je ne fis pas cela tout de suite : je n'étais pas rassuré et pendant au moins une semaine, j'évitai soigneusement d'entrer dans cette pièce ! Mais enfin, je me décidai et tout se passa bien. Mon amie me confirma ensuite que la défunte était bien passée.

Elle avait d'ailleurs demandé d'autres photos et ne s'en était pas tenue là : elle m'indiqua également qu'un chien errait dans le jardin, qui avait été abattu par son maître sans savoir pourquoi ; je le fis passer également, non sans avoir auparavant bien fait rire mon amie quand je lui demandai le nom du chien pour pouvoir m'adresser à lui. Selon elle il y avait également au rez de chaussée « plein de saloperies » que je dégageai également.

Or, je ne lui avais pas dit l'histoire de cette maison, construite au début du XX° siècle : je l'avais achetée en 1997 pour une bouchée de pain, car elle était inhabitée depuis le milieu des années 60 et tombait en ruines : les fenêtres étaient brisées et pourries par suite des infiltrations venant de la toiture, qui avaient également crevé le plancher du premier étage et pourri celui du rez de chaussée. A l'intérieur, le temps semblait s'être arrêté : nous avions ainsi trouvé dans la cuisine trois frigidaires et deux cuisinières, et à la cave trois chaudières, dont la première devait remonter aux années 20 !

A travers toutes ces années, elle avait subi un début d'incendie et même des squatts. Le propriétaire de qui je la tenais, un maçon portugais, l'avait acquise dix ans auparavant pour la restaurer mais une petite bouteille de gaz lui avait explosé dans la main tout au début, le mutilant de telle sorte qu'il ne pouvait plus travailler. Aussi avait-elle la réputation d'être hantée parmi les habitants du quartier, qui nous virent nous en occuper avec soulagement. Même sans savoir tout cela, mes enfants n'aimaient pas cette maison, qui leur faisait peur. Mes travaux de restauration (car j'ai tout refait à l'intérieur, sauf la toiture) n'avaient lieu que le week-end et, n'aimant pas rentrer à l'intérieur, ils en repartaient toujours avec joie. Il n'est sans doute pas anodin que ce fût mon épouse, quelque peu perturbée mentalement, comme vous le savez, qui ait choisi cette maison plutôt que moi-même.

Une fois « nettoyée », la maison devint plus accueillante (à l'exception d'une partie de la cave qui me déplaît encore) et mes enfants ne firent pas d'objection lorsque nous nous y installâmes. C'est cependant sur sa terrasse que je fis l'expérience la plus marquante, celle qui m'aurait convaincu définitivement si je ne l'avais pas suffisamment avant.

Je rentrais du travail où j'avais eu une journée fatigante, et j'allai passer un moment dans un fauteuil sur ma terrasse (fermée), dont le sol se trouvait être jonché de ballons d'anniversaire, car l'un de mes enfants avait fêté le sien dans la journée avec des camarades. Je passai ainsi quelques minutes avant de sentir quelque chose de bizarre et encore quelques instants avant de cerner quoi.

Ce qu'il se passait, c'était que parmi tous ces ballons sur le sol, serrés contre les autres au point de n'avoir qu »un centimètre de distance entre eux, et qui étaient tous rigoureusement immobiles, l'un d'eux était pris d'un très léger frémissement parfaitement visible.

Je restai quelques minutes dans la contemplation de ce phénomène d'autant plus incompréhensible que, je l'ai dit, aucun mouvement d'air n'avait lieu sur cette terrasse fermée ; et quand bien même y en aurait-il eu un, comment le courant d'air n'aurait-il réussi à faire bouger qu'un seul ballon parmi tous les autres ? Je me dis que, peut-être, il était en train de se dégonfler, mais ma longue observation ne permit pas de l'établir et même si cela avait été le cas, pourquoi la fuite d'air ne l'entraînait-il pas dans des mouvements incontrôlés comme c'est la règle ordinaire, alors qu'il avait soin au contraire de ne heurter aucun de ses voisins ?

Très intrigué, je décidai de filmer le phénomène et je pris mon téléphone, cadrai la scène... et au moment précis où j'allais appuyer sur le bouton pour lancer l'enregistrement... le ballon explosa !

Ce fut là que je compris. Je posai mon téléphone et dis calmement « D'accord ! J'ai compris que vous êtes là ! » Puis j'établis une convention, comme j'avais vu qu'il fallait le faire sur certains forums : « Je vais vous poser des questions : répondez « oui » en faisant bouger ce ballon vert (j'en désignai un près de moi) et « non » en faisant bouger ce ballon rouge, là-bas (j'en désignai un, exprès, loin de moi) ».

Je posai donc quelques questions comme : « Etes-vous un homme ? Un enfant ? Etes-vous né avant 1900 ? » etc... etc... Et je vous assure que quand je vis bouger, selon les réponses, les ballons que j'avais désignés et ceux-là seuls, outre le sentiment merveilleux de découvrir un nouveau monde, mes derniers restent de doutes s'évanouirent définitivement ; et on me ferait plus facilement croire que la Tour Eiffel est en chocolat au lait qu'à l'inexistence d'un monde invisible englobant le nôtre où les défunts circulent comme vous et moi dans celui-ci.

Pour mémoire, il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années mort au XIX° siècle, ce qui n'avait rien d'étonnant, étant donné que ma maison est située sur un champ de bataille de la guerre de 1870. Je n'ai pas eu le loisir de poser toutes les questions que j'aurais voulu, d'abord parce que je me suis dit que le défunt avait peut-être mieux à faire qu'à satisfaire ma curiosité (ce qui était le cas, puisqu'en fait il voulait que je l'aide) et aussi parce que mes enfants rôdaient dans les pièces voisines. J'ai donc aidé cet homme à passer définitivement et entièrement de l'autre côté, comme j'avais commencé à prendre l'habitude de le faire.

Je voudrais dire que les âmes errantes sont très nombreuses et que nous devrions être plus attentifs aux signes de détresse qu'elles nous font. A mon sens, il y a peu de choses aussi nobles que nous puissions faire que de les secourir.

Partie III – 2 L'exploration

Alors que mes capacités, sans être éclatantes, s'étaient déjà précisée, je n'avais pas attendu cette expérience pour tenter de me familiariser avec ce nouvel univers dont je percevais les manifestations sans pouvoir le saisir. Comme je ne voulais pas non plus trop solliciter mon amie medium, par suite d'une réticence presque inexplicable de ma part, mais qui devait trouver sa justification bien longtemps après, je fis appel aux services d'une autre medium professionnelle pour qu'elle effectue une sorte de « bilan de santé », afin de mieux cerner cette part inconnue de moi-même qui se révélait à moi de manière si inattendue. Naturellement, je ne lui soufflai mot de tout ce qui m'était arrivé.

Après avoir fait de moi un portrait assez fidèle (mais vous savez quelles réserves on peut toujours apporter à la réussite apparente de ce genre d'exercice), elle me trouva effectivement une médiumnité un peu supérieure à la moyenne (ce qui ne veut pas dire spectaculaire), dont elle détailla les caractéristiques de manière plutôt convaincante ; par exemple, au sujet de la clairaudience, elle nota qu'elle était apparemment bloquée suite à un traumatisme, ce qui évoqua immédiatement en moi le fameux accord de guitare que j'avais subi dans l'oreille gauche des années auparavant (cf Partie I ; troisième expérience).

Selon elle j'étais (médiocrement) doué en à peu près tout, sauf en magnétisme où son évaluation était nettement supérieure. Comme elle avait un site web qui permettait d'approfondir ses connaissances dans toutes ces matières, je m'y engouffrai aussitôt.

Neuvième expérience : le magnétisme. J'y découvris des tas d'expérience à faire, y compris la fameuse momification de viande ou de fruits, qui réussit au-delà de toute espérances. Je m'amusai beaucoup, ayant conservé au bureau une clémentine complètement desséchée (la clémentine-témoin de l'opération étant, elle, pourrie depuis belle lurette), à entendre mes collègues disserter gravement sur les causes de cette conservation inattendue et finir par conclure que cela devait être dû à la climatisation ! J'aurais dû leur demander de laisser des fruits sur le bureau pour vérifier leur hypothèse...

Il y avait également quelques ateliers où nous pouvons former des groupes de travail et d'expérimentation, chose qui se révéla bientôt passionnante. Pour ce qui est des petites choses, c'est ainsi que j'appris à mettre un nom sur cette énergie qui parfois me saturait inexplicablement les mains (sans que je sache quoi en faire) et qu'on peut d'ailleurs concrètement ressentir lorsqu'on approche doucement les mains l'une de l'autre. Je découvris aussi qu'elle pouvait émaner, par exemple, des feuilles des arbustes, et je passai ainsi des heures à effleurer les végétaux chez moi ou devant l'immeuble de mon travail... un aveugle auquel on donne la vue n'est sans doute pas plus émerveillé. Je fis même des expériences avec mes enfants, comme approcher la main de leur crâne par derrière, avec la surprise de les voir pencher la tête en avant dès que ma main arrivait à une certaine distance, toujours la même : pas de doute : il y avait là quelque chose de physique et de bien réel.

Ce qui fut absolument extraordinaire, ce fut le travail à distance, que nous expérimentâmes par la force des choses puisque nous habitions dans des endroits très éloignés les uns des autres. Ma première tentative eut lieu sur une volontaire qui venait juste de se faire un bleu ; elle m'envoya sa photo, nous convînmes d'une heure, et à celle-ci sonnante, je me concentrai sur la photographie avec l'intention de le faire disparaître. Je ne savais pas combien de temps serait nécessaire et j'arrêtai au bout d'une demi-heure. Bilan le lendemain : le bleu avait changé de couleur très peu de temps après que j'avais commencé la séance et s'était bien réduit ; il aurait sans doute disparu si j'avais tenu plus longtemps. Ma cobaye avait ajouté ces mots énigmatiques : « tes énergies sont très douces », ce qui me plongea sur le moment dans la plus grande perplexité.

Depuis ces débuts encourageants, j'ai beaucoup pratiqué sur moi : faisant beaucoup de bricolage bien qu'assez maladroit de nature, les occasions ne m'ont pas manqué... Et oui, arrêter les petits saignements, soigner les (petites) brûlures, favoriser la cicatrisation, empêcher la formation des bleus, tout cela fonctionne, sans le moindre doute. Et pas besoin de formules ou de prières cabalistiques transmises par un ancêtre sur son lit de mort : seule compte l'intention.

Avec les expériences et la documentation, nous avons appris qu'il fallait nous protéger, ne pas utiliser notre propre énergie, etc, tous les trucs de base... Cependant, j'étais mal à l'aise sur certaines choses : par exemple, quand il s'agissait de « faire un soin » sur quelqu'un, en se connectant à lui et tâchant de visualiser, mettons ses chakras un par un pour détecter un déséquilibre et y remédier : mon problème était d'abord de visualiser et ensuite d'interpréter ce que je « voyais » : rien de ce que pouvaient raconter les autres ne me paraissait clair (tout à fait « ésotérique » au sens propre!) et quant à « rééquilibrer », je m'y refusais totalement, ne sachant rien de ce que je j'aurais ainsi fait à l'aveuglette. J'ai volontiers servi de cobaye et je reconnais que plusieurs fois le bénéfice du « soin » que j'ai reçu a été notable (excellent sommeil, etc...) mais comprendre ce que je fais est vital pour moi, je ne peux pas y déroger.

C'est pourquoi j'ai fini, quelques années après, par passer le 1er degré de Reiki, comme d'ailleurs mon amie medium me l'avait très tôt conseillé ; certes, ce n'est pas du magnétisme au sens classique, mais cela donne au moins une méthode, voire un schéma explicatif qui permet d'exploiter les capacités que l'on peut avoir en la matière. Cette formation a été un grand moment de ma vie, ne serait-ce qu'en me permettant d'échanger de vive voix et de partager des choses extraordinaires avec des gens en chair et en os (ce qui me changeait beaucoup). Elle m'a permis de m'ancrer dans la réalité du nouveau monde que j'ai découvert (c'est finalement assez curieux de voir à quel point j'ai besoin de me prouver constamment qu'il existe, sans doute pour contrebalancer toutes ces années non pas de déni mais d'inconscience) en constatant par exemple que oui, un être physique ressentait réellement les énergies que je pouvais diriger, canaliser à son intention, et que je pouvais réellement sentir les siennes, ce qui ne m'avait pas été encore donné de percevoir.

Un mot en passant sur la connexion que l'on ressent quand elle s'établit à distance : c'est assez fantastique de sentir que quelqu'un se connecte à soi ! Je ne saurais mieux la décrire que comme une sorte de caresse électrique qui vient titiller l'arrière ou les côtés du crâne avec des picotements plus ou moins forts suivant la personne (avec plus d'expérience, je pense qu'il serait possible de reconnaître et d'identifier cette personne grâce à cette « signature »), ce qui éclaira le mystérieux « tes énergies sont très douces » qu'on m'avait confié plusieurs mois plus tôt : certaines personnes sont en effet des sortes de « brutes énergétiques » dont le contact est plutôt rude.

Cette connexion est très différente de celles qu'on peut ressentir venant d'entités même amicales. Certaines s'établissent bien au niveau de la tête, évoquant un souffle dans les cheveux, quelquefois un déplacement de mèche, voire un fourmillement, mais, d'après mon expérience, le côté « électrique » fait défaut. D'autres peuvent concerner d'autres zones du corps.

Voici un exemple de ces dernières, qui m'est arrivé un soir chez moi : j'étais dans mon lit occupé à m'endormir, lorsque j'ai senti soudain à la base du dos un contact relativement froid, qui s'est étendu lentement en remontant jusqu'aux épaules. Très étonné, je n'ai tout d'abord pas réagi, cherchant à observer et analyser ce contact, que je ne ressentais pas comme hostile, jusqu'à ce qu'il arrive au niveau des épaules et que je pressente qu'il allait m'envelopper, voire plus. J'ai alors dit « Stop ! Pas d'incorporation ! ». La masse irréelle a alors marqué un temps d'arrêt, puis s'est mise à refluer en sens inverse jusqu'à disparaître, preuve qu'il s'agissait bien d'un phénomène contrôlé par une intelligence extérieure à la mienne, sur laquelle je m'interroge encore. Je n'ai absolument pas ressenti quoi que ce fût d'« électrique » lors de cette expérience.

Dixième expérience : les vies antérieures.

Je ne vais pas vous infliger ici le récit détaillé de mes existences passées, cela n'aurait aucun intérêt ; mais, par contre, je vais vous indiquer pourquoi je suis absolument convaincu que la réincarnation est un fait, et que celle-ci laisse des traces dans nos existences "successives" (Voyez in fine pourquoi je mets des guillemets).

Mes vies antérieures sont une des premières choses que j'ai demandées instinctivement à mon amie medium. Elle en a alors déroulé une du début du XVI° siècle. Elle avait une bonne raison pour cela, puisque, comme je l'ai appris bien plus tard, elle l'avait elle-même croisée (j'ignore si elle en avait alors conscience ou non). Dans cette vie, j'étais en Bourgogne le rejeton d'une famille de petite noblesse et j'étais en Italie au moment de la Renaissance. Je n'en sus pas plus, à part le fait que, disait-elle, « il y avait quelque chose de pas clair dans la filiation ».

Or, quand je fis appel à la professionnelle dont je vous ai déjà parlé au début du III-2), celle-ci me déroula deux vies, dont l'une était celle évoquée au paragraphe précédent : Même lieu, même époque, même voyage avec certaines précisions en plus : j'avais été élevé en grande partie par un couple de domestiques, mon père ne voulant pas entendre parler de ma personne et ma mère étant incapable de s'occuper de moi. J'étais parti à Florence, et j'étais tombé amoureux d'une femme qui n'avait pas voulu me suivre, notre dernière entrevue ayant eu lieu dans une auberge près de la ville.

Il y a plus intéressant encore que cette seule corroboration (particulièrement rare) : 1° le fait que dans ma vie actuelle, j'ai été également élevé en grande partie par un couple, dont la femme était au service de mes parents, ce qui tend à montrer que certaines situations peuvent se répéter dans le temps ; car, j'en suis sûr, le couple de domestiques du XVI° siècle et le couple que j'ai connu au XX° ne font qu'un. Détail supplémentaire : aucun des deux n'avait d'enfant ! 2° Le fait que l'Italie est un pays cher à mon cœur (de même que l'Ecosse, vous verrez plus loin l'importance de ce détail). 3° Le fait que, lorsque je demandai, deux ou trois ans plus tard, à mon amie medium si nous ne nous étions pas déjà connus auparavant, elle répondit « Si : au XVI° siècle : nous nous sommes disputés : tu voulais quelque chose et moi non. C'était dans une auberge ». Jugez de ma surprise !

La professionnelle m'indiqua aussi une vie en Norvège à une époque reculée et indéterminée, dans laquelle j'étais chaman. Il se peut que cela explique mon attirance pour les runes (Voir Partie IV)

La troisième et dernière vie qu'elle m'exposa était une vie campagnarde au XIX° siècle, mais qui avait débuté en ville, dans la misère que l'industrie naissante imposait aux ouvriers de l'époque. Mais, là encore, j'avais été recueilli par un couple (devinez lequel...) qui m'en avait tiré. Par contre, j'avais par la suite épousé une femme détestable, méchante et alcoolique.

Naturellement, je ne m'en suis pas tenu là : Vous savez ce que c'est, quand on commence à explorer quelque chose et obtenir des résultats intéressants, on va aussi loin que possible. Donc, je consultai un troisième medium qui se disait spécialisé dans ce domaine et j'eus ainsi accès à deux vies nouvelles, qui n'en recoupaient spécifiquement aucune autre précédemment dévoilée, mais apportèrent leurs propres lumières sur des aspects de ma vie actuelle.

Dans la première j'étais un jeune romain tombé et assassiné dans une embuscade tendue par son propre père, soucieux de préserver ses intérêts matériels compromis par une fils un peu trop idéaliste. Or, d'une part, j'ai toujours été profondément fasciné par le monde gréco-romain et d'autre part, les relations avec mon père n'ont pas toujours été empreintes de sérénité.

Dans la deuxième, à une époque indéterminée, j'étais un homme écossais mort lynché par la foule suite à une machination de son épouse qui, de plus, l'avait saoûlé exprès pour qu'il ne puisse se défendre... Or, outre que l'Ecosse est mon deuxième pays favori (j'en adore la musique et les paysages) j'ai toujours manifesté depuis le plus jeune âge une aversion irraisonnée envers l'alcool.


Il est intéressant de relever les éléments récurrents de ces vies (j'ignore dans quel ordre exact elles se sont succédées) :

Vie Romaine : Conflit avec le père

Vie Ecossaise : Conflit avec l'épouse

Vie XVI° : Conflit avec le père, Couple de substitution aux parents ; rupture sentimentale marquante

Vie XIX° : Conflit avec l'épouse, Couple de substitution aux parents

Je crois bon de préciser que dans ma vie actuelle, mon père est décédé lorsque j'avais 11 ans et que j'aurais sans doute eu toutes les chances de ne guère m'entendre avec lui comme tous les signes l'avaient montré antérieurement; que, ainsi que je l'ai déjà dit, j'ai été en partie élevé par un couple tiers ; qu'enfin mes relations avec les femmes ont toujours été détestables, avec notamment une rupture éprouvante et le fait que j'ai épousé une femme psychiquement malade, souffrant du délire de persécution (ce qui rend la vie commune extrêmement difficile et délicate). Il est donc difficile de ne pas penser que je me traîne certains éléments depuis des siècles... on dirait que le Karma existe bel et bien !

Ceci, ce sont les vies antérieures que j'ai découvertes grâce à des mediums professionnels. J'ai essayé, bien entendu, d'en découvrir par moi-même ou de plonger dans celles qui m'avaient été signalées. Malheureusement, malgré beaucoup de travail et de préparation, je ne suis pas arrivé à grand chose : il semble que le « Voile de Saturne » soit trop lourd pour moi.

Je pense en particulier à certaines videos qu'on peut trouver sur Internet. La plupart sont effroyablement mal faites, mais j'en ai trouvé une un jour suffisamment efficace pour me mettre en transe (elle a disparu depuis, car en fait elle faisait partie d'un programme payant et avait été illégalement diffusée sur Youtube). Cependant, je n'ai eu qu'un sentiment bien vague, celui d'avoir été une jeune anglaise au XIX° siècle, victime d'un accident de balançoire au cours d'une garden-party fêtant son anniversaire ; et la « résistance » était telle que je n'ai jamais pu avoir plus de détails : ou je me réveillais ou bien je m'endormais !

J'ai eu un autre aperçu, par un autre moyen : le rêve. En effet, au début de la période à laquelle mes facultés se sont réveillées, j'ai rêvé un jour que je déterrais une magnifique épée gauloise vieille de 2000 ans, et par miracle conservée intacte. Un peu plus tard, je rêvai que je découvrais la tombe d'une princesse gauloise et j'en prenais les bijoux, que je reconnaissais comme étant les miens : d'où j'en conclus que j'ai peut-être été une princesse gauloise…

Il est tout à fait curieux à mon sens que les deux incarnations auxquelles j'ai peut-être pu accéder moi-même fussent féminines, alors que toutes les autres qui m'ont été révélées étaient masculines ; j'ignore la signification de ce fait.

[En mise à jour de ce texte, j'ajoute que sur le conseil de mon amie medium, j'ai testé un autre moyen, celui de la rêverie éveillée, qui consiste, en gros, à se laisser aller après s'être concentré sur une certaine date. J'ai effectivement obtenu des informations, mais, bien qu'elle les ait corroborées, et bien que je sente aussi le petit déclic intérieur qui fait que cela « vous parle » j'hésite à les valider totalement, sans doute parce que, comme elles proviennent de moi, je redoute d'y avoir mêlé des éléments imaginaires provenant de mon ego : je fais plus confiance à un professionnel qui ne sait rien de moi.]

J'ajoute encore que deux personnes de mes amis, l'une medium pro (mais pas la même que celle dont je vous ai parlé depuis le début), et l'autre amateur, qui ne se connaissent pas et n'ont pas échangé à ce sujet m'ont vu en prêtre, ce qui ne manque pas de sel dans la mesure où j'ai été dans toute ma jeunesse fortement hostile à l'Eglise Catholique.

Donc, même si mes capacités en la matière sont quasiment inexistantes, les vies antérieures et la réincarnation régulière ne font aucun doute à mes yeux. J'ai eu beaucoup de chances de tomber sur des mediums efficaces et qui ont pu recouper certaines vies.

Cependant ma conception de la chose est assez peu orthodoxe, car, théorie personnelle, je ne pense pas que ces incarnations se succèdent dans le temps : pour moi elles sont toutes « simultanées », développant des aspects de la personnalité ou des potentialités différentes dans les milieux terrestres temporels où elles se produisent.

Partie IV – L'évolution, bilan et perspectives

Je n'ai pas tout décrit dans les parties précédentes, certaines expériences ayant été trop éphèmères, comme la suivante :

Onzième expérience l'empathie

Il m'est arrivé quelquefois, rarement, de ressentir un problème physique chez quelqu'un. Par exemple un jour à mon bureau, passant dans un couloir devant la porte d'une collègue, j'eus la sensation d'avoir mal à une jambe. Je m'arrêtai, perplexe, car je ne trouvais aucune raison d'expliquer cette douleur. A ce moment, là, la porte s'ouvrit et la collègue parut. Je lui demandai instinctivement si elle avait mal à une jambe et elle me répondit que oui, et qu'elle allait aller chez un médecin à cause de cela. J'eus une ou deux autres expériences de ce genre et ce fut tout.

Au terme de toutes ces explorations (sauf une, que j'évoquerai plus loin à titre de douzième expérience), il me semble finalement avoir été « testé » et m'être révélé avoir été médiocrement doué pour tout, à tel point que la plupart de mes facultés semblent s'être évanouies d'elles-mêmes : sans avoir jamais eu de clairvoyance, ma clairaudience n'a jamais évolué et s'est éteinte, aucun autre contact avec un défunt ou quelque chose d'indéfini ne s'est jamais reproduit, je ne pratique pratiquement jamais le magnétisme (sauf sur moi-même quand je me fais mal) et n'ai jamais traité personne en reiki. Quelques phénomènes se produisent encore chez moi de temps en temps, mais si anodins que cela ne vaut pas la peine d'en parler. Peut-être bien que le simple fait d'avoir exploré la médiumnité m'a permis de maîtriser les faibles capacités qui sont les miennes, trop faibles pour être utiles et trop fortes pour m'attirer autre chose que des ennuis, et donc d'en neutraliser les effets indésirables.

Que me reste-t'il finalement ? Savoir qui est vraiment mon interlocuteur, faculté que j'ai toujours eue. Quelques prémonitions, comme savoir quand le téléphone va sonner ou quand je vais recevoir un message. Des trucs follement pratiques, comme pouvoir localiser ma femme dans un supermarché sans parcourir tous les rayons (!) ou savoir quel cadeau d'anniversaire choisir. J'avoue que je suis un peu déçu car dans l'excitation de ma découverte de ce nouveau monde, j'ai vraiment cru un moment que j'allais peut-être pouvoir aider des gens d'une façon qui m'aurait tout à fait convenu, par exemple en leur délivrant es messages de leurs proches défunts. Il faut croire que telle n'était pas ma voie.

Quelque chose, cependant, a surnagé :

Douzième expérience : les runes

Avant même que ma mediumnité se réveille, j'avais, par une impulsion totalement inexplicable à l'époque, puisque je ne croyais pas à la voyance, acheté un jeu de runes qui resta d'ailleurs des années dans sa boîte. Je m'en souvins lorsque, poussé par les événements et les phénomènes, je me mis à fréquenter les forums ésotéristes, où je croisai nombre de tarologues, cartomanciens, et me d'autres runistes : je décidai alors de tester la chose dans le même esprit que tout le reste, par curiosité.

Je ne savais alors pratiquement rien, ni de la voyance, des conditions dans lesquelles elle s'exerce, des protections nécessaires, de sa validité etc. ni des runes elles-mêmes. J'étais cependant instinctivement tout à fait certain d'une chose : quel que soit le support, cartes, rêves, runes, la mancie ne peut pas se réduire à la lecture d'une sorte de catalogue de correspondances figées entre des signes ou des éléments et une signification qui leur serait affectée sans qu'on sache vraiment par quelle sorte de lien.

La première « consultation » que je donnai fut pour un ami, celui-là même avec lequel j'avais fait des expériences de magnétisme à distance, qui me posa une question en me poussant expressément à utiliser les runes pour y répondre. J'avoue que j'acceptai par jeu beaucoup plus que par conviction, mais je tâchai néanmoins de faire les choses sérieusement. Et se posa le premier problème : comment tirer les runes ?

J'avais lu partout qu'il suffisait de les prendre au hasard dans un sac, mais cela ne me satisfaisait pas ; je ne pouvais concevoir que le hasard fût providentiel au point de faire choisir les runes adéquates et je désirais au contraire avoir un signe, une espèce de confirmation, que la sélection était bonne. L'idée du magnétisme, et des sensations que j'éprouvais dans les doigts, me revint alors en tête et j'étalai toutes les runes faces cachées sur le tapis pour passer les doigts au-dessus d'elle. Et effectivement, ainsi que je l'avais pressenti, pour le choix de chaque rune, une sensation spéciale de picotement ou de « champ de force » dans le doigts qui passait au-dessus d'elle, m'indiqua ainsi qu'elle devait être prise. A noter que je pris soin de relever tous mes tirages pour étudier si c'étaient ou non toujours les mêmes runes qui délivraient cette sensation et qui donc ressortaient régulièrement. La réponse est clairement « non ».

J'en profite pour livrer à ce propos quelques observations que je fis au cours de tous les tirages que j'effectuai par la suite : premièrement que ces sensations sont plus ou moins fortes selon les personnes pour lesquelles ont fait le tirage. J'ignore au juste si cela indique, au choix, que la situation que l'on s'efforce de dénouer est plus ou moins accessible au medium, que l'on lit dans une personne plus ou moins fermée, que la rune est à prendre en considération plus ou moins forte (j'incline cependant pour cette hypothèse) ; deuxièmement, m'étant fait un accidentellement un jour une légère coupure au doigt, les sensations furent extrêmement fortes à l'endroit de cette coupure. Je ne sais pas quelles conclusions en tirer au juste, mais il me paraît clair soit que le sang doit être quelque chose de plus que ce que nous en dit la science occidentale, soit que la peau a un rôle également bien plus élaboré que ce que nous en savons.

S'agissant de l'interprétation que je donnai, je suivis là aussi mon instinct à partir des bases que tout le monde peut trouver sur les runes, et j'eus ensuite l'extrême surprise d'entendre mon ami confirmer ce que j'avais pu croire en inférer des problèmes qui lui faisaient poser la question, et dont il ne m'avait rien dit par ailleurs. Devant ce succès inattendu, je décidai, toujours par curiosité, d'approfondir les choses et me lançai dans la consultation gratuite sur plusieurs forums, qui me motivèrent pour en apprendre davantage et me donnèrent la possibilité d'acquérir une expérience modeste mais certaine. Et je suis toujours étonné du résultat et des retours que me fournirent toutes les personnes qui ont fait appel à moi.

Je ne fais pas de voyance au sens habituel du terme : il est inutile de me demander si vous allez trouver dans les six mois l'amour, du travail, ou la santé. Les runes me fournissent plutôt l'analyse d'une situation problématique et indiquent ses causes et les possibilités d'évolution. J'ignore comment cela fonctionne exactement : soit je suis l'instrument qui permet de connaître la réponse que fournit par l'intermédiaire des runes une force entité ou intelligence extérieure à notre monde physique, soit j'accède grâce aux runes à une connaissance de nature akashique (j'incline là aussi pour cette hypothèse).

Quoi qu'il en soit, plus j'en apprends à leur sujet, ce qui n'est pas facile car beaucoup d'ouvrages qui traitent des runes, et qui se copient d'ailleurs les uns les autres, sont bourrés de stupidités, plus les runes m'apparaissent comme un outil d'une grande puissance et susceptible de bien des usages.

Je ne terminerai pas cette longue énumération d'expériences sans parler de celle qui fut la plus amère de toutes.

Treizième expérience : le karma

En effet, la relation, toute platonique, que j'entretenais avec mon amie medium professionnel était karmique. Cette personne, qui m'a mis le pied à l'étrier, de laquelle j'ai appris énormément de choses, et qui m'a beaucoup aidé pendant des circonstances très difficiles, a fini par se brouiller toute seule avec moi en me cherchant querelle pour des motifs qui n'existaient que dans son imagination.

Comme elle se trouvait à son tour dans une passe difficile, j'avais promis de l'aider, comme je l'avais d'ailleurs fait bien des fois auparavant sous d'autres formes (aide informatique, juridique, et bien d'autres.). Et un jour elle me lança un appel sous une forme tellement peu directe que je ne le compris pas. Je n'y répondis donc pas et quelques temps après ce fut l'explosion, une explosion violente et injuste à la fin de laquelle elle m'informa qu'elle coupait les ponts avec moi.

Ce serait peu de dire combien ma surprise fut profonde; et pourtant j'aurais dû m'y attendre, car j'avais déjà observé que cette personne, qui a une certaine réputation d'agressivité, bien qu'elle fût toujours charmante avec moi, était incapable de garder longtemps ses amis et que j'étais sans mal à cette époque devenu le plus ancien. Je croyais vraiment à une amitié profonde sincère et indéfectible, et même si je ne me sentais pas toujours à l'aise avec elle en raison de certaines divergences d'opinions et de goûts, cette « rupture » me fit mal. Je culpabilisai énormément de n'avoir pas su comprendre son « appel » qui n'en était pas vraiment un, et sa compagnie me manque encore aujourd'hui.

Et pourtant… tout était écrit. Car cette personne dont j'avais été amoureux au XVI° siècle et qui avait alors refusé de me suivre, me plongeant dans la désolation (cf partie III-2), se trouvait au XXI en quelque sorte dans une situation inversée qui payait la précédente (Je ne dis pas qu'elle était amoureuse, mais son attitude et ses propos me donnaient fréquemment à penser qu'elle voulait me serrer de près, ce que à quoi je me refusais. Je ne dis pas non plus qu'elle ait été plongée dans l'affliction, mais la grande violence de son attaque me laisse quand même songeur quant à la la frustration dont elle témoigne). J'appris donc ainsi que nous pouvons donc être malgré nous les instruments du destin d'une autre personne et la question qui me hante depuis est celle de savoir si j'aurais pu l'éviter.

Comme me l'a dit une autre amie, également medium, que j'ai rencontrée depuis, nos amis changent au fur et à mesure que nous évoluons ; c'était donc peut-être dans l'ordre des choses. Mais la tristesse est bien présente de constater que ces changements ne se font pas sans drames inutiles et je prie souvent pour que mon ex-amie sorte de son aveuglement.

Merci de m'avoir lu jusqu'ici. Je vous souhaite à toutes et à tous, si vous ne les avez pas déjà vécues, des expériences aussi instructives que les miennes, qui n'ont été décrites là que pour l'essentiel, le principe et encore, pas pour tout (j'ai vécu par exemple des « sorties du temps » et d'autres choses plus ou moins anecdotiques).

[rouge pivoine]

très intéressant.
J'avais écris mais mon fils a éteint l'ordinateur.Je renoterai plus tard.

[Agobar]

Tout d'abord, sache que ton récit m'a passionné. je le trouve intelligent et sensé, car tu mènes une véritable analyse critique sur tes expériences et c'est loin d'être facile.

Du reste je me retrouve beaucoup dans la plupart de tes expériences : l'impression d'être mal à l'aise dans un endroit (voire d'en être chassé), les sons que l'on entend avant de s'endormir (moi c'était carrément un cri à deux reprises), les longues nuits à écouter une personne paranoïaque (et bipolaire aussi dans mon cas), même les rêves lucides qui sont assez fascinants puisqu'il s'agit d'une dysphasie entre le repos parvenu au corps tandis que l'esprit est toujours dans une forme d'éveil.
Pour compléter tes recherches, je t'invite à suivre (si je peux me permettre) les débats autour des travaux en magnétisme de Persinger et les premières conclusions de l'expérience d'Ehrsson sur la perception des corps.

Ce qui est marrant à te lire, dis moi si je me trompe, mais à chaque fois tes capacités se sont développés face à une menace, un danger et une souffrance intense. C'est ta manière à toi de t'en sortir et c'est plus que respectable. Au final, un mal pour un bien. On sort toujours plus philosophe du malheur.

La seule expérience que je n'ai pas vécu et qui me fascine assez c'est la hantise de ta maison. Peux-tu m'indiquer la région ou le département de cette maison ? Tu as du avoir pas mal de courage pour vivre dans une maison en sachant pertinemment qu'il y avait un esprit ! Et dire que tu peux communiquer avec eux sans avoir à réuni 18 personnes autour de toi , c'est pas mal (même si ce doit être un sacré fardeau comme je semble le comprendre).

Je voudrais dire que les âmes errantes sont très nombreuses et que nous devrions être plus attentifs aux signes de détresse qu'elles nous font. A mon sens, il y a peu de choses aussi nobles que nous puissions faire que de les secourir.

Je suis éminemment d'accord avec toi. D'ailleurs, si Peux-tu me donner des exemples de signes qu'ils peuvent envoyer pour être "vu" ou demander de l'aide ? Tout les signes ne sont pas aussi évident qu'un objet qui se déplace, qu'en penses-tu ?

Mes questions concernent les premières parties jusqu'à la partie III - exploration.

[SaphirBleu]

Bonsoir Odysseus,
Quel parcours mais aussi et surtout quel récit !!! Tu as un réel talent d'écriture, j'ai vraiment eu l'impression de dévorer un bouquin c'est captivant quand on te lit....
Tu parles d'énormément de choses mais je souhaitais réagir sur une en particulier. Alors ma réflexion pourra peut être paraître basique mais voici mon interrogation, tu dis: J'appris donc ainsi que nous pouvons donc être malgré nous les instruments du destin d'une autre personne et la question qui me hante depuis est celle de savoir si j'aurais pu l'éviter. je m'interroge sur ce point, à savoir comment pouvons nous savoir si nous sommes effectivement les instruments du destin d'une autre personne ou si nous sommes en train d'accomplir le notre ou...... par extrapolation comment savoir si nous ne sommes pas en train de nous "réconcilier" avec notre karma plutôt que de régulariser celui d'autrui
J'ai beaucoup de mal avec cette notion. Quant au fait de savoir si on aurait pu éviter quoi que ce soit, personnellement je n'en crois rien, je pense justement que les grands faits marquants de notre vie ont tous une bonne raison d'etre et que ....quoi qu'on en dise et quoi qu'on fasse.....nous devions en passer par là, c'est notre cheminement " pré etabli" .

Par contre une chose m'interpelle à la lecture de ton parcours: comment cela se fait il que la plus grosse partie de tes facultés se soient remis en mode latent y a t il un message ? Comment l'analyses tu ?

En tous les cas je te remercie Odysseus d'avoir pris le temps de nous faire connaître ton parcours, j'en suis ravie, c'est extrêmement intéressant

[reinesagem]

Coucou Odysséus!!
Quel récit!! J'avoue que je suis scotchée, et je rejoins Saphir!! J'ai dévoré ton livre sans rater une ligne.
Tu es humble, factuel, précis et surtout tu as su garder face à tout ca ton calme, et ta raison.
J'avoue que je me suis reconnue sur certains points, notamment le fait de savoir exactement qui j'ai en face de moi au premier contact (voir mon topic claire audience). Et aussi que cette capacité ne se soit pas mise en sommeil.
Vois tu j'ai pour l'instant vécu un cheminement ou c'était là, latent, puis cela s'est développé, puis je l'ai rejeté et mis en sommeil, et finalement tout m'est revenu en pleine face et en plus fort.
Donc je pense qu'à certains moments, ces capacités se mettent en retrait, peut être est ce toi qui inconsciemment a voulu les mettre de coté pour plus tard. Tu ne serais pas le premier.
Je suis admirative de ta description du voyage astral, peu de personnes prennent le soin ou le temps de le décrire aussi précisément.
Après, pour ce qui est du karma, j'ai un peu de mal. Je ne suis pas si sure que l'on continue de manière involontaire a vivre des situations similaires. Nous nous incarnons, pour avancer, grandir, nous élever..nous rapprocher du divin. Que penses tu de cette idée : le fait de retrouver dans nos vies antérieures des jalons similaires, ne sont ils pas la pour que l'on sache se repérer, comme des plots lumineux le long de la route, et savoir quel chemin nous avons parcourus? Ces situations similaires ne sont elles pas le fruit de la volonté de ton âme de rencontrer des difficultés pour avancer plus vite?

Comme toi, ma meilleure amie était médium, dotée d'un caractère bien trempé, intransigeante et exclusive..
Elle m'a guidé et surtout apporter les clés permettant d'ouvrir les premières portes, elle m'a mis sur le chemin et dans ses enseignements, elle m'a confirmé que notre vie sur terre était conditionnée, non pas par un destin aléatoire ou une entité supérieure, mais ni + ni - par notre nous-même supérieur. C'est nous qui choisissons d'avancer plus ou moins vite, nous choisissons des situations qui permettent d'évoluer sur tel ou tel point. Ils faut plusieurs existences pour parvenir à s'élever ne serait-ce que d'un cran.

Alors Odysséus, au regard, de ton récit, je dirais, que dans cette vie, tu es décidé à faire un pas en avant dans la spiritualité et avancer sur ce chemin nous mène fatalement à être confronté aux difficultés, aux relations conflictuelles et d'oppositions. En y résistant et en gardant foi en toi, tu as su certainement faire un grand pas en avant.

Je voulais savoir, comment ton entourage proche, tes enfants, ta compagne, le vivent?

[Odysseus]

Merci à vous quatre pour vos compliments et appréciations! Je vais essayer de vous répondre un peu. Peut-être pas à tout parce que cela ferait beaucoup, mais au moins à vos questiosn expresses.

Mais avant je vous confie que j'ai eu un eu peur en postant ce matin parce que j'ai cru planter le serveur par un texte trop long: le serveur mysql s'est évanoui avec un message d'erreur "Mysql has gone away"! Hereusement, fausse alerte.

Autre précision: Je suis écrivain amateur; j'ai plusieurs livres en chantier auxquels je travaille de temps en temps quand j'ai le temps. C'est un autre sujet, presque une autre vie.

Bon alors honneur aux dames.

Après, pour ce qui est du karma, j'ai un peu de mal. Je ne suis pas si sure que l'on continue de manière involontaire a vivre des situations similaires. Nous nous incarnons, pour avancer, grandir, nous élever..nous rapprocher du divin. Que penses tu de cette idée : le fait de retrouver dans nos vies antérieures des jalons similaires, ne sont ils pas la pour que l'on sache se repérer, comme des plots lumineux le long de la route, et savoir quel chemin nous avons parcourus? Ces situations similaires ne sont elles pas le fruit de la volonté de ton âme de rencontrer des difficultés pour avancer plus vite?

Peut-être, je ne sais pas... C'est très possible: Je me considère comme assez prudent et je n'avancerais pas facilement à l'aventure même pour gagner quelques siècles

Alors Odysséus, au regard, de ton récit, je dirais, que dans cette vie, tu es décidé à faire un pas en avant dans la spiritualité et avancer sur ce chemin nous mène fatalement à être confronté aux difficultés, aux relations conflictuelles et d'oppositions. En y résistant et en gardant foi en toi, tu as su certainement faire un grand pas en avant.

Le plus dur a été de retrouver foi en moi et même d'abord de me trouver moi. J'ai l'impression de m'être pas mal égaré dans ma jeunesse et de ne commencer à savoir véritablement qui je suis que maintenant.

Je voulais savoir, comment ton entourage proche, tes enfants, ta compagne, le vivent?

Eh bien dans la mesure où il n'y a rien de spectaculaire, rien ne peut vraiment les déranger. En fait ils ignorent à peu près tout. Je fais mes tirages tranquillement dans une pièce aménagée au-dessus de mon garage, ma littérature y est également, etc...

je m'interroge sur ce point, à savoir comment pouvons nous savoir si nous sommes effectivement les instruments du destin d'une autre personne ou si nous sommes en train d'accomplir le notre ou...... par extrapolation comment savoir si nous ne sommes pas en train de nous "réconcilier" avec notre karma plutôt que de régulariser celui d'autrui

En effet, l'univers est parfait à ce point que tout peut être combiné de la façon la plus avantageuse. C'est comme ça que je vois les choses

Quant au fait de savoir si on aurait pu éviter quoi que ce soit, personnellement je n'en crois rien, je pense justement que les grands faits marquants de notre vie ont tous une bonne raison d'etre et que ....quoi qu'on en dise et quoi qu'on fasse.....nous devions en passer par là, c'est notre cheminement " pré etabli" .

Je suis d'accord, ils sont prédéterminés pour la plus grande partie. Mais peut-être pas dans le moindre détail.

Par contre une chose m'interpelle à la lecture de ton parcours: comment cela se fait il que la plus grosse partie de tes facultés se soient remis en mode latent y a t il un message ? Comment l'analyses tu ?

Je ne sais pas: j'ai lu, comme tout le monde, qu'il pouvait y avoir des éclipses puis des retours, etc... Il y a aussi le fait que je suis paresseux et peu opiniâtre. Peut-être est-ce un test de plus qu'on me fait passer, justement pour voir si je tiens le coup et maintiens mon intérêt quand même !

[...]les longues nuits à écouter une personne paranoïaque (et bipolaire aussi dans mon cas).

Je ne suis pas heureux de savoir que tu as vécu ça aussi: Je compatis vraiment.

Je t'invite à suivre (si je peux me permettre) les débats autour des travaux en magnétisme de Persinger et les premières conclusions de l'expérience d'Ehrsson sur la perception des corps.

Merci beaucoup: je ne connais pas et je cherche toujours à m'instruire, spécialement sur ces choses.

Ce qui est marrant à te lire, dis moi si je me trompe, mais à chaque fois tes capacités se sont développés face à une menace, un danger et une souffrance intense.

Cela m'a frappé également; je suis assez "inerte" de nature, il en faut beaucoup pour me faire bouger, c'est sans doute lié.

La seule expérience que je n'ai pas vécu et qui me fascine assez c'est la hantise de ta maison. Peux-tu m'indiquer la région ou le département de cette maison ? Tu as du avoir pas mal de courage pour vivre dans une maison en sachant pertinemment qu'il y avait un esprit !

Pas de secret: je suis dans le Val de Marne. A vrai dire, la première fois, j'ai eu une trouille bleue ! Comme je l'ai dit, j'ai évité d'aller dans cette pièce, je restais dans l"escalier en regardant la porte et en me demandant si j'aurais le courage d'y rentrer un jour ! Et puis finalement, une fois habitué à cette idée, j'y suis allé... Aujourd'hui je sais que n'importe quelle entité peut débarquer (je n'ai pas mis de protection spéciale), ça ne me fait plus rien; et d'ailleurs elles viennent moins !

Peux-tu me donner des exemples de signes qu'ils peuvent envoyer pour être "vu" ou demander de l'aide ? Tout les signes ne sont pas aussi évident qu'un objet qui se déplace, qu'en penses-tu ?

Comme je ne les vois ni ne les entend, je me considère un peu comme "handicapé" pour cette question. Mais par contre je sens leur présence. Donc en ce cas, je demande tout simplement à ce qu'ils se manifestent. Je leur dis: "Je sais que vous êtes là", que je ne peux pas les voir ni les entendre et donc je leur demande de faire un signe, n'importe quoi à leur portée, pour se manifester, comme un bruit, faire bouger une feuille depapier, etc... J'avais pensé un jour faire un petit appareil avec des petits bouts de feuilles d'aluminium qu'ils auraient pu faire bouger, et puis j'ai finalement utilisé un détecteur d'ondes électromagnétiques (le genre de machin qu'on utilise pour détecter les fuites des micro-ondes), ça marche aussi.

Ce que je peux dire c'est que selon mon expérience, les défunts que je sens sont peu bavards, peu désireux de communiquer. Peut-être comme tu l'as dit ailleurs, qu'ils ne me perçoivent pas ou qu'ils n'ont pas besoin de moi. La plupart ne me sollicitent pas.

[SaphirBleu]

Autre précision: Je suis écrivain amateur; j'ai plusieurs livres en chantier auxquels je travaille de temps en temps quand j'ai le temps. C'est un autre sujet, presque une autre vie.

Bonjour Odysseus, je suis heureuse de lire que tu te consacres aussi à l'écriture c'est quelque chose qui m'a frappé assez fort quand j'ai lu ton recit: je te voyais éditer, publier ! Je pense sincèrement qu il y a de quoi faire naître un bel ouvrage ...... voire plusieurs

[Odysseus]

Merci Saphir Bleu, voilà qui m'encourage ! Je suis bien plus écrivain que medium D'ailleurs quand j'étais jeune j'avais la vocation sans la matière, et c'est seulement à présent, avec tous les aléas que j'ai vécus que je peux réellement penser faire quelque chose. Tout prend sens lentement.

[jérémy choubidou]

[SaphirBleu]

Merci Saphir Bleu, voilà qui m'encourage ! Je suis bien plus écrivain que medium D'ailleurs quand j'étais jeune j'avais la vocation sans la matière, et c'est seulement à présent, avec tous les aléas que j'ai vécus que je peux réellement penser faire quelque chose. Tout prend sens lentement.

Exactement, tu as le verbe c'est certain, il ne te manquait plus que le sujet.....aujourd'hui, tout s'imbrique il me semble

[reinesagem]

Odysséus, tu as déjà conquis ton public!!!
A quand la publication???

[christine07]

bonjour
eh bien je decouvre seulement aujourd hui ce post et je dois dire que cela est tres bien ecrit et surtout passionnant
meme si je sens que la vie n a pas ete tres facile pour toi , douloureuse certainement.........

[Odysseus]

Merci de tes compliments et de ta sollicitude, Christine !

[jérémy choubidou]

coucou je te remercie pour ce témoignage authentique et un plaisir a relire (oui a l'époque j'avais le clavier cassé )

tu pourras rajouté dans ta collection de vie antérieure ceci :

tu a était une prêtresse a l’époque de la Grèce antique une ou tu était dans le pays d' "ELIS " et une autre incarnation ou tu vivais dans la cité de Thèbes

[Odysseus]

Merci beaucoup Jeremy !

Le "pays d'Elis", c'est l'Elide: une contrée de l'extrême ouest de la Grèce, à gauche de l'Arcadie, dont le territoire était sacrée car il comprenait le sanctuaire d'Olympie, là où se tenaient les Jeux Olympiques. Je ne sais plus si je l'ai mentionné mais je suis allé en Grèce en 1984, presque deux mille ans après et cela a été une expérience extrêmement émouvante. Thèbes ne m'a pas laissé un grand souvenir, contrairement à Delphes, mais j'ai fait aussi le tour du Péloponnèse et je suis passé notamment à Olympie et Mycènes, des expériences inoubliables.

Tout ça ne nous rajeunit pas !

[orian]

Merci à Christine d'avoir remis ce post en lumière et de me permettre ainsi de le découvrir moi aussi

Eh bien mon cher Ody quelles magnifiques expériences tu nous donnes là et relatées avec talent.. nul doute tu es un écrivain dans l'âme mon ami

Cela va me permettre de t'apporter quelques petites précisions si tu veux bien :

lors de tes sorties astrales les zônes lumineuses blanches et les noires sont en fait les différents plans vibratoires blanc ce sont ceux avec lesquels tu es en accord vibratoire tu peux donc y "entrer" si tu le désires (il suffit de s'arrêter dans la zone et de se diriger vers la lumière) les noirs sont ceux avec lesquels il n'y a pas d'accords vibratoires tu ne peux donc pas y "entrer" (précisons que le noir n'a rien de négatif il signale simplement l'absence de lumière (donc d'accès) ) cet endroit).

Une NDE (Near Death Expérience = expérience proche de la mort) ne diffère que peu d'une sortie astrale en fait, si ce n'est que dans un cas c'est un choix volontaire de ta part ce qui te permet alors de voir tous les plans vibratoires auquel tu peux accéder, tandis que dans l'autre il s'agit d'une chose tout à fait hors de ton contrôle donc là automatiquement tu es dirigé vers le plan vibratoire qui te correspond le plus (voila pourquoi il n'y a de la lumière qu'au bout d'un tunnel noir) c'est d'ailleurs la même chose quand on fait un voyage astral inconscient on est propulsé directement dans le plan nous correspondant.

Dans le cas d'une sortie astrale volontaire tu pars de ton niveau terrestre et tu peux voir tout le chemin jusqu'au niveau maximum qui te correspond vibratoirement (celui où nous allons en quittant ce monde) dans l'autre la violence et la rapidité du déplacement fait que tu es littéralement projeté vers ce niveau maximum.

voila...qu'en penses tu ?
bonne soirée
Orian

[Odysseus]

Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Orian, c'est fascinant ! Depuis le temps que je cherchais !

[orian]

De rien amigo ...

Parlons maintenant du "rêve lucide" ce que l'on qualifie ainsi c'est quand dans un rêve on prend conscience que l'on rêve et donc que notre corps physique est "ailleurs", l'expérience que tu décris ici c'est le moment où tu prends soudain conscience que tu es dans l'astral d'où l'explosion des couleurs, la sensation intense de joie (amour inconditionnel) que tout devient plus vivant que le vivant au point que même la lumière est vibrante de vie, en prenant conscience de cela tu as quitté la vision "humaine" pour revenir à la vision normale d'entité spirituelle qui est beaucoup plus développée en perception que la vision "humaine"

Tu as même dû voir des couleurs qui sont indescriptibles ici bas car nos yeux humains ne les percevant pas (elles sont au dela de l'infra rouge ou de l'ultra violet) tu ne peux les identifier ton esprit "conscient" en a donc occulté provisoirement le souvenir.

La sensation de tout savoir et de ne s'étonner de rien, vient du fait que dans l'astral nous avons accès à toutes les connaissances possibles, imaginables et encore plus tu as à peine fini de penser a une question que tu as déjà la réponse qui vient
quand tu te déplaces tu penses a l'endroit où tu veux aller et tu y es instantanément (parfois le déplacement est si rapide et fort que tu as l'impression que c'est le décor qui bouge à vitesse grand V et toi qui reste immobile ) cela tient au fait que là on voyage bien au dela de la vitesse de la lumière

De même faire des choses qui te paraissent encore "extraordinaire" comme voler ou faire apparaître un objet quelconque est tout à fait habituel pour l'entité spirituelle que tu es dans l'astral, en fait tes capacités sont si évoluées et l'astral bien qu'étant de nature purement spirituel dispose néanmoins de particules d'énergies,que tu peux assembler comme tu le veux par la force de ta pensée, il te suffit de le vouloir profondément et la chose apparaît devant toi, dans l'astral rien n'est impossible

[Odysseus]

Parlons maintenant du "rêve lucide" ce que l'on qualifie ainsi c'est quand dans un rêve on prend conscience que l'on rêve et donc que notre corps physique est "ailleurs", l'expérience que tu décris ici c'est le moment où tu prends soudain conscience que tu es dans l'astral d'où l'explosion des couleurs, la sensation intense de joie (amour inconditionnel) que tout devient plus vivant que le vivant au point que même la lumière est vibrante de vie, en prenant conscience de cela tu as quitté la vision "humaine" pour revenir à la vision normale d'entité spirituelle qui est beaucoup plus développée en perception que la vision "humaine"

Tu as même dû voir des couleurs qui sont indescriptibles ici bas car nos yeux humains ne les percevant pas (elles sont au dela de l'infra rouge ou de l'ultra violet) tu ne peux les identifier ton esprit "conscient" en a donc occulté provisoirement le souvenir.

C'est exactement ça ! Et encore, les mots n'arrivent pas à rendre la sensation. C'est d'ailleurs ce que disent tous les gens qui témoignent, par exemple, de leurs NDE: j'ai vu des choses absolument magnifiques, j'en ai entendu également de même (mon côté musicien) et ressenti des choses indescriptibles; ce sont des expériences marquantes, inoubliables et profondes qui nous éclairent sur ce qu'est vraiment le monde, et je souhaite à tout le monde de connaître cela un jour.

La sensation de tout savoir et de ne s'étonner de rien, vient du fait que dans l'astral nous avons accès à toutes les connaissances possibles, imaginables et encore plus tu as à peine fini de penser a une question que tu as déjà la réponse qui vient quand tu te déplaces tu penses a l'endroit où tu veux aller et tu y es instantanément (parfois le déplacement est si rapide et fort que tu as l'impression que c'est le décor qui bouge à vitesse grand V et toi qui reste immobile ) cela tient au fait que là on voyage bien au dela de la vitesse de la lumière

De même faire des choses qui te paraissent encore "extraordinaire" comme voler ou faire apparaître un objet quelconque est tout à fait habituel pour l'entité spirituelle que tu es dans l'astral, en fait tes capacités sont si évoluées et l'astral bien qu'étant de nature purement spirituel dispose néanmoins de particules d'énergies,que tu peux assembler comme tu le veux par la force de ta pensée, il te suffit de le vouloir profondément et la chose apparaît devant toi, dans l'astral rien n'est impossible

Oui; rien n'est impossible, et pourtant ce n'est pas si facile que cela J'ai bien sûr soigneusement noté toutes ces expériences: je me suis déplacé dans le temps, dans l'espace, ai rencontré des créatures de toutes sortes, des morts, des vivants, des amis, des inconnus, j'ai créé des choses, j'en ai observé d'autres... Je passe les détails et ne cite rien en exemple car ce serait trop long, mais ce qu'il ressort de tout cela c'est qu'en définitive il y a quand même toujours au fond quelque chose qui ne dépend pas de nous; et même si je me suis bien amusé jadis en laissant libre-cours à mon imagination... ou mes instincts, c'est maintenant ce quelque chose qui m'intéresse.

Encore un mot sur les rêves: je conseille à tout le monde de les noter; car sur la grande quantité des miens que je possède aujourd'hui, j'arrive mieux à présent à discerner les grandes catégories qui les regroupent, et les messages ou la part d'enseignement que nous recevons de "là-haut", qui n'est pas forcément explicite, mais dont ils trahissent l'existence.

[Kinthia]

Whaouh !!! J'ai découvert ton post Ody et en suis restée littéralement subjuguée à plus d'un titre, avec toujours cette peur que ton long et beau texte soit bien sauvegardé pour que tu puisses l'envoyer sans message d'erreur ! Ta missive est très intéressante à plus d'un titre.

Je rejoins les autres qui ont dit que tu as une écriture captivante. J'aurais pu passer des heures à te lire...

J'ai aussi quelques questions à te poser.

D'abord, une qui me taraude. Tu dis que tes 3 enfants sont des médiums qui s'ignorent. Sont-il à l'aise avec ce domaine ? Ont-ils envie d'explorer leurs capacités ? Ou au contraire ils sont plutôt frileux ou même non demandeurs pour l'instant ? Ton rôle de guide pourrait être de les éveiller à ça ?

Ton enfance a été captivante mais aussi sans doute destructrice à plus d'un titre. Ca me fait beaucoup penser à l'enfance de nombreux médiums qui ont eu un cadre très strict et qui ont pu se révéler dans l'ésotérisme, seule "terre" d'accroche pour eux.

Si j'ai bien compris (tu parles d'un collège à Lyon), tu es originaire de cette ville ? Car, on dit que la ville de Lyon regorge justement d'énergies très fortes. C'est un concentré ésotérique qui peut exploser à la figure de certaines personnes très sensibles.

Ta femme aussi me "parle" beaucoup dans le sens où elle est peut-être influencée ou influence aussi son environnement. Ca ne doit pas être évident à gérer tous les jours cette violence (même si bien sûr elle n'y peut rien). Mais, beaucoup auraient pris la fuite. Pas toi. Il y a aussi sans doute quelque chose à creuser dans ce domaine.

Aussi tu dis qu'on aurait différentes vies en simultané. Tu penses à différents univers parallèles où on aurait une vie ? Je me suis toujours interrogée dessus. Je pense, à tort ou à raison, que quand on prend des choix dans notre existence, un autre univers parallèle s'ouvre où on pris la décision inverse. Par exemple, un déménagement s'est fait dans telle ville, mais une autre vie parallèle continue si je suis restée dans ma ville d'origine (donc sans accepter le déménagement).

En tout cas, ton expérience est très riche et le fait est que tu as pris un recul très intéressant et que tu as su capter bien d'enseignements ! C'est très enrichissant !

Tu parles aussi à un moment de ton empathie envers une collègue par rapport à sa jambe mais aussi au doute émis par tes collègues concernant une clémentine qui aurait été conservée par la climatisation. Tu en parles à tes collègues sans souci ? Comment tu te positionnes ?

Aussi, tu dis quelque chose d'autre de très intéressant. Tu dis que tu n'as pas envie d'utiliser les runes pour savoir si X va rencontrer l'amour de sa vie. C'est très intéressant. Car, je pense, d'expérience, que les supports divinatoires ont des choses très intéressantes à dire, pas nécessairement sur un avenir individuel et parfois dans un sens bien plus spirituel qu'une simple rencontre. Même si je comprends tout à fait - comme toi aussi sans doute - que telle personne ait envie de connaître son avenir sentimental. Comment tu choisis tes runes est aussi très intéressant dans le sens où tu cultives aussi ton magnétisme.

Tu penses que ta clairvoyance peut se développer ? Il te reste encore sans doute beaucoup à explorer ! Je suis contente de t'avoir sur le forum et espère que tu continues d'apprendre avec nous

En tout cas merci pour ton long texte extrêmement bien écrit ! Je me languis de te lire !